Pour former un front uni contre le Pdes et Yelema : Le RPM, l'ADEMA et l'URD sur le pied de guerre
Il poindra son nez dans le microcosme politique malien le 17 juillet prochain, non pour jouer un rôle de figuration, mais pour ratisser le plus large possible afin de continuer l'œuvre de développement du Mali que son mentor, le président Amadou Toumani Touré, aura conduite avec brio pendant deux quinquennats à la tête du pays. Le Parti pour le Développement Economique et Social (PDES), puisque c'est de lui qu'il s'agit, bâti sur le "noyau dur " du Mouvement Citoyen, pour ne pas paraître " trop jeune dans un monde trop vieux", cherchera à se renforcer par quelques fusibles, prêts à sauter. D'où la vigilance maximale observée actuellement par les grands états-majors tels que l'ADEMA, le RPM, l'URD
Si l'on devait comparer les différentes formations politiques à des garnisons militaires, en cet avant-veille des élections générales de 2012 et particulièrement à deux pas de la présidentielle, on parlerait certainement d'un état d'alerte maximale des troupes. Alerte en terme de préparatifs, de mobilisation mais aussi en terme d'éveil, avec des mots d'ordre de surveillance et de vigilance aux cadres et militants.
En effet, tenant compte du fait que le nomadisme politique est le sport favori des cadres et militants de la plupart des formations politiques du microcosme malien, trois événements majeurs font frémir actuellement les leaders de la classe politique malienne.
La crise qui a secoué le Congrès National d'Initiative Démocratique (CNID-Faso Yiriwa Ton), consécutive au clash entre le premier responsable du parti, Me Mountaga Tall et son ex-bras droit, le ministre N'Diaye Bah, avait provoqué quelques remous dans le landernau malien. Le départ avec fracas de l'ex-Secrétaire général du parti, suivi par quelques cadres dont certains avaient annoncé être en "mission commandée" pour débaucher au sein d'autres formations politiques en vue de créer un nouveau parti se réclamant de l'héritage d'ATT avait laissé les ténors comme IBK, Dioncounda Traoré, Soumaïla Cissé sur le qui-vive.
On a même, à un moment, assisté à un rapprochement des acteurs politiques pour contrer les ardeurs de ceux qui avaient brandi la menace de décapiter les principales formations politiques du pays. Un rapprochement qui avait, d'ailleurs, commencé par porter ses premiers fruits à travers la plate-forme des partis politiques et groupements d'indépendants pour la gestion concertée de l'Association des Municipalités du Mali (AMM). Ce début d' "union sacrée" était perceptible à la conférence de section du CNID le mois dernier à Kayes.
L'on a vu plusieurs acteurs politiques qui ont tenu à témoigner leur solidarité aux responsables du parti du soleil levant. Histoire de montrer à l'opinion qu'il faut se donner la main pour couper toute main qui tenterait de débaucher au sein de ces formations politiques.
Par ailleurs, l'événement majeur de ce mois de juillet, dans le paysage politique malien, est sans doute le lancement du PDES le 17 juillet prochain.
Même si Ahmed Diané Séméga réfute toute volonté de provoquer une saignée dans les différents états-majors pour renforcer le parti présidentiel naissant, des milieux proches du dossier affirment que le PDES n'ira chercher ses cadres ailleurs qu'au sein du vivier existant au sein de l'ADEMA, du RPM, de l'URD, entre autres. Selon des sources concordantes, les vacances parlementaires qui viennent de commencer se prêtent à des opérations de démarchage de plusieurs députés.
La plupart des élus de la nation étant en repli dans leurs bases électorales, à l'intérieur du pays, avec des espèces sonnantes et trébuchantes, certains d'entre eux seraient prêts à virer aux "couleurs présidentielles" du PDES. Selon nos informations, des ministres de la République, cadres influents de l'URD et de l'ADEMA qui auraient quelque inimitié avec leurs partis respectifs, sont prêts à claquer la porte, confortant ainsi ce que certains appellent déjà «la jurisprudence N'Diaye Bah».
Le scénario est, dans une moindre mesure, similaire par rapport au lancement, le 23 juillet prochain du parti "Yelema" de l'ancien maire de la Commune IV du District de Bamako, Moussa Mara. La commune IV, véritable bastion du RPM serait ainsi l’objet d’une opération de séduction du parti de Moussa Mara, cherchant à piocher ici et là. IBK et ses amis n'ont-ils pas décidé de prendre le devant des événements en montant au créneau à travers un meeting qui se tiendra le 10 juillet prochain dans ladite commune (au stade Chaba) ? Le RPM, pour sonner l'alerte, n'hésite pas à se faire de plus en plus entendre, se servant du mobile de la célébration de son 9 ème anniversaire.
Le parti du Tisserand dont le leadership du président IBK est incontesté, est, selon les amis de Séméga, le plus sérieux adversaire pour 2012. Mais comment l'affaiblir?
Des stratégies sont en train d'être peaufinées dans ce sens. Pendant ce temps, IBK et ses amis sortent de leur répit à travers des «ateliers de réflexions» aux résolutions assez rétentissantes. Mais aussi par des conférences des sections RPM de Bougouni, Sikasso prévues pour les 17 et 18 juillet prochains.
Comme on le voit, au sein du RPM, de l'ADEMA et de l'URD, le mot d'ordre qui vaille aujourd'hui c'est "vigilance" vis-à-vis des sirènes annonçant la création des partis Yelema et surtout le PDES d'un certain ATT que IBK, Dioncounda et Soumaïla ont si bien accompagné.
Bruno D SEGBEDJI
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