Pour la libération des régions septentrionales du Mali : Un Front national de lutte contre l'occupation est né
L'humiliation et la honte ressenties dans la chute, l'une après l'autre, de toutes les villes importantes du Nord-Mali ne cessent de développer chez tous les Maliens un sentiment de frustration exacerbé. C'est dans ce sens que plusieurs cadres du pays de Soundiata Kéita se sont rassemblés le week-end dernier et ont mis sur pied un Front national de lutte contre l'occupation (FNLO) du Nord-Mali. Ce mouvement promet d'appeler bientôt tous les Maliens à sortir et à … agir.
Dans un communiqué qu'un responsable de ce Front ayant requis l’anonymat nous a fait parvenir, on peut lire: "le 31 mars 2012 marque le début d'une occupation insultante des villes historiques de Gao, Ansongo, Bourem, Tombouctou et Kidal, du fait de la capitulation de l'armée malienne devant des forces rebelles. Qui l'eût cru?".
Pour ce haut responsable du Front national de lutte contre l'occupation, très influent dans le monde socio-politique, "cette occupation est vécue par les citoyens pétris des valeurs traditionnelles comme un véritable déshonneur. Et, ce jour (NDLR : 1er avril 2012 restera une date funeste pour les Maliens meurtris par le traumatisme d'une bonne partie de nos concitoyens qui ont pourtant tant espéré de l'Etat du Mali.Selon le Coordinateur du FNLO, Abdoulaye Idrissa Maïga, pendant que les acteurs clés de la société du Mali se préoccupent du doute qui habite encore la junte "putschiste" sur son sort, les rebelles ont mis en œuvre, entre le 22 et le 31 mars 2012, leurs plans de jonction entre AQMI, Açardine et des bandits armés pour faire tomber les villes "forteresses" de Kidal, Gao et Tombouctou les unes après les autres. Et ce responsable de protester contre la passivité du peuple malien, qui semble vivre ces annexions de son territoire comme dans un rêve. Et Abdoulaye Idrissa Maïga d'ajouter: "Soucieux des conséquences graves qui découlent de la capitulation de toutes les forces publiques maliennes dans le septentrion, préoccupés par la reprise en main des villes de Gao, Ansongo, Bourem, Tombouctou, Ménaka et Kidal, face à un devoir de génération, il est porté à la connaissance du peuple malien la création du Front national de lutte contre l'occupation des régions Nord Mali (FNLO) pour compter de ce dimanche 1er avril 2012 ", afin de retrousser les manches dans le but d'agir. Signalons que certaines sources et des plus crédibles, à travers des faits concordants, révèlent que c'est l'odeur des ressources pétrolières dans les alentours de Tessalit, de Taoudenit qui ont décuplé les forces des bandits armés qui ont décidé d'aller vers la partition du Mali. Selon un expert en géopolitique qui a fait des études poussées sur le Nord-Mali, "l'Occident ne peut s'en prendre aujourd'hui qu'à lui-même parce qu'il encourage d'une main l'avancée de la rébellion et d'une autre craint la poussée islamiste ".
C'est donc au peuple malien et à lui seul, estiment les responsables du Front, de se lever pour asséner ses quatre vérités à la Communauté internationale. Pour non seulement recouvrer et sauvegarder l'intégrité de son territoire, mais aussi et surtout démontrer son courage légendaire hérité des Samory Touré, Babemba et autres.
D'ores et déjà, les membres du FNLO se proposeraient de lancer une série de manifestations du genre celles de la Place Tharir en Egypte qui pourrait commencer en face de l'Assemblée nationale.
Des manifestations qui pourraient viser un double objectif: la libération des régions nord et le retour dans les casernes des éléments de la junte qui a pris le pouvoir le 21 mars 2012.
Bruno D. SEGBEDJI
Quelle est votre réaction ?