Pour la non satisfaction de ses doléances : Le SYNEB menace d’aller en grève à partir du 3 octobre

Le Syndicat  national de l'éducation de base (SYNEB) était devant la presse, le lundi dernier dans les locaux de la Confédération syndicale des travailleurs du Mali (CSTM). Les responsables ont organisé ce point de presse pour informer l'opinion nationale et internationale sur les conditions des enseignants en général et des fonctionnaires des collectivités en particulier. Les travaux étaient conduits par le Secrétaire général de la formation syndicale, Amadou Coulibaly, qui avait à ses côtés son adjoint, Monitié Dabou et son secrétaire administratif, Douty Coulibaly.

La fonction publique des collectivités présente bon nombre d'insuffisances et de disparités contrairement à ce que font croire les autorités compétentes de notre pays. Ces mots sont de Monitié Dabou, Secrétaire général adjoint du SYNEB.

Selon lui la fermeture des Instituts pédagogiques d'enseignement général (IPEG) et de l'Ecole normale secondaire (ENSEC) l'instauration du concours d'entrée à la fonction publique, les départs volontaires à la retraite, les innovations pédagogiques incessantes et sans lendemain sont les premières formes de la liquidation progressive du système éducatif malien planifiée par l'Occident et par les autorités maliennes. Il a martelé que les fonctionnaires des collectivités sont obligés de faire la courbette devant les maires et dans les services financiers pour avoir leur salaire et cet exercice est répété chaque mois.

L'unité est la seule porte de sortie pour satisfaire les doléances formulées par le SYNEB, a-t-il ajouté. Amadou Coulibaly le Secrétaire général du SYNEB a exprimé leur hostilité à l'Assurance maladie obligatoire (AMO) et a demandé l'arrêt immédiat des prélèvements et le remboursement des sommes prélevées.

Douty Coulibaly, le Secrétaire administratif du SYNEB a déclaré que l'Etat entreprend des campagnes d’ironie à travers des débats télévisés. Au cours de ces débats, il a été dit que l'enseignement fondamental n'a pas de problèmes, parce que les syndicats du fondamental n'observent que des grèves de 48 heures voire de 72 heures.

Ce sont les enseignants du supérieur qui rencontrent des difficultés, parce qu'ils sont en grève illimitée. Suite à tous ces problèmes qui minent la vie des  fonctionnaires des collectivités, le SYNEB a posé des doléances comportant 7 points de revendication, sans la satisfaction totale desquelles il ira en grève de 120 heures, du 3 septembre au 7 septembre 2011. Ce qui risque de compromettre la rentrée prochaine des classes prévue pour le 3 octobre prochain.

Boubacar  PAITAO