Pour mettre fin au climat de terreur et d’intimidations : Le FDR appelle le peuple et la CEDEAO à agir pour un retour réel à l’ordre constitutionnel

Avr 24, 2012 - 18:35
Avr 24, 2012 - 15:40
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«L’Assemblée Nationale est assiégée depuis des semaines par des groupes extrémistes soutenus par certains milieux militaires, les députés sont empêchés d’accéder au parlement et d’accomplir leur mission. La radio et la télévision sont toujours sous le contrôle strict des militaires qui exercent une censure d’un autre âge.  Des barrages sont toujours érigés par des militaires en plusieurs endroits de la capitale dont l’aéroport de Bamako-Sénou, la présidence de la République et l’ORTM » c’est en ces termes que le président du FDR, Siaka Diakité appelle le peuple malien et la CEDEAO à agir pour un retour véritable à l’ordre constitutionnel normal. Nous vous proposons cette déclaration.

  Le 22 mars 2012, une mutinerie partie du camp Soundiata Keïta de Kati s’est terminée par un coup d’Etat militaire qui a renversé les institutions républicaines et constitutionnelles. Les militaires mutins s’élevaient contre la gestion de la crise du Nord par le président Amadou Toumani Touré. Un mois après, il est loisible de constater que le coup d’Etat a accéléré la partition du pays : trois régions du Nord sont totalement occupées par des groupes armés, les populations sont soumises à toutes sortes d’exactions et exposées à une crise humanitaire sans précédent. Un mois après, en dépit des immenses efforts accomplis par la CEDEAO, le retour de l’armée dans les casernes reste un objectif lointain non réalisé. Malgré l’entrée en fonction du président de la République par intérim, le retour à l’ordre constitutionnel reste non effectif. La junte militaire continue de dominer la vie politique et refuse de se soumettre à l’autorité constitutionnelle. L’Assemblée Nationale est assiégée depuis des semaines par des groupes extrémistes soutenus par certains milieux militaires, les députés sont empêchés d’accéder au parlement et d’accomplir leur mission. La radio et la télévision sont toujours sous le contrôle strict des militaires qui exercent une censure d’un autre âge. Des barrages sont toujours érigés par des militaires en plusieurs endroits de la capitale dont l’aéroport de Bamako-Sénou, la présidence de la République et l’ORTM. L’accord-cadre négocié et signé par la CEDEAO, le 6 avril 2012, (sans l’implication de toutes les parties prenantes) donne des pouvoirs exorbitants aux militaires qui sont chargés, entre autres, de la mise en place des organes de la Transition (désignation du Premier ministre, formation du Gouvernement, etc...). Des arrestations arbitraires et illégales sont opérées en violation flagrante de la loi et à l’insu des autorités constitutionnelles impuissantes. Un climat de terreur est instauré pour intimider le peuple et l’amener à accepter le fait accompli du coup d’Etat. De fait, la réalité du pouvoir est toujours exercée par les militaires. En maintenant le CNRDRE (junte militaire), l’Accord-cadre légitime le coup d’Etat. Au regard de cette situation grave, le FDR (40 partis politiques, 100 organisations de la société civile) lance un appel : -       au peuple malien afin qu’il se mobilise en vue d’un retour réel à l’ordre constitutionnel, -       à la CEDEAO, afin qu’elle veille au retour effectif des militaires dans les casernes, au respect strict de la légalité constitutionnelle et aide à la libération du Nord du pays.   Bruno Djito SEGBEDJI 

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