Pour réclamer des stations de traitement des déchets: Les vidangeurs en grève depuis le 23 mai dernier

Juin 14, 2011 - 18:30
Juin 14, 2011 - 18:30
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Hier mardi, s'est tenue à la Maison du partenariat Bamako-Angers une conférence de presse sur les difficultés auxquelles les vidangeurs sont confrontées dans l'exercice de leur métier. Leurs problèmes ont pour noms le manque d'espace pour déverser les déchets, les tracasseries policières. Face à cette situation, le syndicat a procédé à un arrêt de travail depuis le 23 mai.

Les vidangeurs fournissent un service capital pour l'assainissement  de Bamako. En effet, à travers ce service, la ville de Bamako est débarrassée d'un des plus importants déchets que les populations produisent. Il s'agit des déchets liquides (excrément humains). Depuis un certain temps, les membres du syndicat des vidangeurs du Mali se trouvent confrontés à un problème majeur. En effet, malgré l'urbanisation rapide de la ville de Bamako et sa croissance démographique galopante, aucun lieu n'a été matérialisé pour accueillir les excréments produits par les populations de la capitale. C'est pourquoi, les vidangeurs, dans leur activité quotidienne, rencontrent une opposition farouche des populations se trouvant dans les rares lieux autorisés par les pouvoirs publics pour déverser les contenus des camions spiros

En plus, ils sont soumis à des tracasseries policières sur leur chemin. C'est la raison pour laquelle, le syndicat a déclenché, le 23 mai dernier, une cessation de travail afin d'amener les pouvoirs publics à répondre à leurs doléances. C'est l'objectif de cette conférence de presse organisée par la Coalition pour l'accès à l'eau potable, l'hygiène et l'assainissement  (CAEPHA) pour attirer l'attention de l'opinion publique sur les risques liés à cette situation dangereuse et à haut risque.

Mme Coulibaly Fatoumata Diawara a affirmé que cela pose un problème de santé publique tout en compromettant nos chances d'atteindre les objectifs du millénaire pour le développement, d'ici 2015. Le secrétaire général du Syndicat des vidangeurs, Tiémou Samaké, a expliqué dans son intervention les actions entreprises depuis la création de son syndicat en 2008. «Depuis août de l'année 2008, nous avons approché qui de droit pour obtenir les endroits pour déverser les ordures. Les endroits mis à notre disposition sont tous saturés». Depuis plusieurs mois, le syndicat a rencontré le gouverneur du district et le maire. Les résultats issus de ces différentes rencontres tardent à se manifester a-t-il ajouté.

C'est face à cette situation que le syndicat a décidé de garer les camions jusqu'à ce qu'un endroit leur soit trouvé. Il a constaté que de l'indépendance à nos jours, aucune station de traitement des déchets n'a été construite. Le représentant de l'Agence nouvelle de gestion des stations d'épuration du Mali à cette conférence, Sarikou Sénou, a déclaré que le Gouvernement a à cœur les préoccupations du syndicat. Il a initié la construction d'une station de traitement de trois hectares à Noumoubougou dans la commune de Tienfala et d'autres sites sont à l'étude pour servir de station de traitement des déchets solides et liquides. 

Depuis le déclenchement de ce mot d'ordre de grève, plusieurs réunions de haut niveau ont eu lieu à la Mairie du District. Le gouverneur du District a même demandé à son homologue de Koulikoro de mettre à sa disposition des endroits temporaires pour déposer les déchets. Sarikou Sénou a ajouté que pour résoudre ce problème, il faut un minimum de temps.                         

   Moussa Sidibé, stagiaire

 

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