Pour une sortie de crise : La Junte a dépêché hier des émissaires au Nigéria
Pour une meilleure issue à la crise que vit notre pays, d’une manière générale et celle consécutive aux sanctions diplomatiques, économiques et financières que la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) vient d’adopter contre le Mali, la junte militaire au pouvoir depuis le 22 mars 2012 a envoyé hier des émissaires à Abuja au Nigéria. On espère à Kati que cette offensive diplomatique portera ses fruits.
Afin de trouver un terrain d’entente avec l’organisation sous-régionale qui vient d’adopter une série de sanctions contre notre pays, la junte militaire qui s’est emparée du pouvoir le 22 mars 2012 à la suite d’un coup d’Etat, ne veut pas lésiner sur les moyens diplomatiques. Elle vient d’envoyer des émissaires dans certains pays de la CEDEAO. Des sources concordantes annoncent que les émissaires du capitaine Sanogo sont arrivés hier à Abuja, au Nigéria. L’objectif étant d’obtenir la rupture avec l’isolement dans lequel la communauté sous-régionale maintient notre pays, suite au refus des putschistes de revenir à l’ordre constitutionnel. Déjà fragilisé par une rébellion qui fait des ravages dans la partie septentrionale de son pays, le Mali, depuis avant-hier, vit sous un triple embargo: diplomatique, économique et financier. Depuis la rentrée en vigueur de ces sanctions, c’est tout le pays qui est mobilisé. Les pros et anti-putsch ont par instinct de survie accordé leurs violons en condamnant ces méthodes de la CEDEAO visant à asphyxier notre pays. Pays continental par excellence, le Mali n’a aucune capacité de résistance à un embargo. Hier, les leaders politiques, syndicaux et de la société civile ont fait part de leur désapprobation de ces mesures coercitives de la CEDEAO dans nos colonnes. Ils ont signifié que ce sont les populations civiles qui vont payer le prix de cet embargo. Siaka Diakité de l’UNTM est allé jusqu’à préconiser une CEDEAO des populations à la place de la CEDEAO des Etats.
Suite a la crise que vit le Mali :
Une mission des confessions religieuses à Ouagadougou
Face à la crise politico-militaire dans laquelle se trouve notre pays depuis un certain temps, les organisations religieuses ne veulent pas croiser les bras. Elles se sont engagées dans la recherche d’une solution. C’est ce qui explique cette mission conjointe du Haut conseil islamique, de l’église catholique et protestante, dépêchée hier à Ouagadougou auprès du médiateur désigné par la CEDEAO en la personne de Blaise Compaoré, président du Faso. La délégation s’est envolée hier en fin de matinée pour la capitale burkinabé. On soutient que cette mission a été décidée bien avant l’entrée en vigueur des sanctions de la CEDEAO contre notre pays car les confessions religieuses ont décidé de jouer les premiers rôles dans la résolution de la crise. Déjà le samedi 31 mars 2012, elles ont tenu un meeting au stade omnisports Modibo Kéita, où les différents responsables ont demandé aux acteurs de la présente crise de ‘‘mettre le Mali en avant’’.
A DIAKITE
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