Pr Ali Nouhoun Diallo, leader de la Coordination des Organisations du Mouvement Démocratique (COMODE)

Chez lui, c’est une spécialité ou presque : il surgit toujours là où on s’y attend le moins. Et le moins qu’on ne puisse taire, c’est que ses analyses sont frappées au coin du bon sens.

Dans une interview accordée à notre confrère « Le Républicain », dans sa parution du lundi 24 octobre, l’ex-président de l’Assemblée nationale revient sur les dates des élections générales. Avec le franc –parler qui le caractérise.

« J’avoue que je me suis toujours demandé si le pouvoir veut vraiment organiser de vraies et bonnes élections ; et je me suis toujours demandé si le fait de n’avoir pas opéré les révisions des listes électorales, tous les ans, conformément à la loi, n’était pas délibéré. Cela, d’autant plus que la direction générale aux élections est permanente et bénéficie d’un budget bien connu, voté à l’Assemblée nationale », a-t-il dit. Avant de poursuivre : « Aujourd’hui, la direction générale aux élections se retrouve sans liste électorale fiable, donc sans fichier électoral. Pour toutes ces raisons, on est en droit de se demander si tout cela ne procède t –il pas d’un calcul. S’il ne s’agit pas là, encore une fois, d’un acte délibéré. Cette décision de couplage m’incite à beaucoup de méfiance et conforte mes doutes, quant à la volonté du pouvoir d’aller aux élections, de les organiser. Je me pose vraiment des questions… ».