Le président malien sursoit à son projet de révision constitutionnelle mais quelques partisans zélés le poussaient à commettre l'irréparable
Le président de la République a tenu un discours de rassembleur et d'apaisement, un discours d'homme d'État. Il remercie la sincérité des analyses de ses compatriotes, ainsi que pour la franchise de leurs remarques et la pertinence de leurs propositions. C'était un chef d'État soucieux du danger qui guettait son pays.
Cependant, la plupart de ses collaborateurs zélés et "profito-situationnistes" comme Kassoum Tapo et Baber Gano, le poussaient à commettre l'irréparable.
Me Kassoum Tapo, atteint d'une incapacité de réflexion et de discernement, a qualifié la marche du 15 juin dernier d'antipatriotique et d'antirépublicain. Quelle arrogance d'un apatride sans repères! Cet homme, en maque d'idées et de culture, se glorifie en ces termes comme un enfant d'une école primaire : "Je n’ai pas besoin d’être dans le gouvernement pour vivre, je suis dans toutes les conditions". Un tel comportement symbolise la médiocrité, l'amateurisme et l'enfantillage. Ce qui conduit inévitablement à l'hécatombe, s'il reste membre du gouvernement.
Me Baber Gano, qui ignore la différence entre le rôle du secrétaire général du parti présidentiel et celui d'un membre du gouvernement, pousse le président de la République à réprimer son peuple, si l'on considère ses propos incendiaires à RFI: "Je voudrais rappeler les uns et les autres à l'ordre: le président de la République est une institution républicaine qui doit être respectée".(... ). Et d'ajouter:" nous invitons le président de la République à faire régner l'ordre et la loi et à faire respecter l'autorité légitime mais nous l'exhortons, nous l'encourageons de recevoir toutes les couches de la nation, y compris la Plateforme Antè A Bana, mais que ce rendez-vous, cette rencontre ne se fasse qu'après l'expiration de leur ultimatum".Nous rappelons à ce "roitelet" sans royaume que ses propos ne peuvent pas jouer à l'apaisement et ne sont pas dignes d'un ministre de la République.
Il manque sérieusement à Me Gano, un ministre très arrogant et très ambitieux, l'humilité, la sagesse et la vision. S'il reste ministre, cela rendra le gouvernement impopulaire et fragilisera le chef de l'État, qui doit savoir choisir ses collaborateurs.
Moussa Danioko
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