Le dépôt des candidatures pour la présidentielle du 29 avril prochain a commencé. Contrairement aux informations données par le camp Bittar, leur candidat n’est pas le premier à déposer sa candidature. D’autres candidats l’ont précédé dans ce sens. Mais le plus important est que Jeamille est menacé de poursuites judiciaires, ses dossiers sont pendants devant la justice de notre pays, ayant été entendu par le pools économique sur des détournements de fonds à la Chambre de commerce et d’industrie du Mali (CCIM).
[caption id="attachment_48909" align="alignleft" width="225" caption="Jeamille Bittar"]
![](http://www.maliweb.net/wp-content/news/images/2012/02/Bittar-ccx-225x300.jpg)
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La candidature de Bittar est symbolique. Il n’a que des spectateurs puisque lui-même suscite la curiosité. Sa tentative d’aller avec les militants PDES a radicalement échoué. Justement, au sein du Parti pour le développement économique et la solidarité (PDES), on pense que c’est un parvenu politique. Mieux, Bittar présente deux handicaps majeurs : il doit d’abord trouver une solution à sa double nationalité puisqu’il est libanais de par son père, donc Libanais tout court et malien à travers sa mère, native de San, mais décédée, il y a quelques années (paix à son âme).
Concernant sa candidature, sila Courconstitutionnelle examine avec sérieux les différents dossiers, le rouquin devrait être disqualifié, selon des experts rompus à ce genre d’exercice. Car de sources proches de la justice, on pense que son procès sera bientôt ouvert.
Le problème aujourd’hui est que celui qui protège Bittar, en l’occurrence, ATT, n’est lui-même pas serein. L’objectif de Bittar est d’avoir un score flatteur et s’attirer du coup l’effet d’amour du futur président qui sera contraint de composer avec lui, un tremplin ou un relais pour rester aux affaires. Toute la stratégie de l’enfant de San est axée sur cette prévision. Autrement, il sait qu’il est à bout de souffle et qu’il n’a d’autre alternative que de retourner dans les poussières de la gare routière de Bittar Transports. Que restera t-il de Bittar s’il perd les deux postes que ATT lui a gracieusement offert ?
Dans le Mali d’ATT, tout était possible et tout réussissait aux opportunistes et autres courtisans bon teint. Il faut bien croire que cette époque est révolue.
Selon des sources proches dela Cour Constitutionnelle, le secrétariat a été surpris de voir Bittar et sa clique venus déposer leurs dossiers. On murmure qu’il a été encouragé par Boubacar Tawati, ancien secrétaire général devenu conseiller au sein de cette institution par le bon vouloir de ATT qui est en train d’être éclaboussé avec son clan dans une partie de fin de mandat extrêmement difficile, troublante et éprouvante.
Issiaka Sidibé