Après les nouvelles tensions et violences qui ont eu lieu samedi dans le pays, en haute banlieue de Conakry «
la nuit a été longue et agitée par des tirs sporadiques et la hantise d’une balle perdue…. », témoigne un habitant de Nongo.
Non loin, dans le quartier de Cosa règne un calme précaire. Des tirs, là encore, mais pas d’affrontements signalés. Les forces de défense et de sécurité sont présentes en nombre. Beaucoup de commerces et de marchés sont fermés, comme du côté de Lambanyi où des boutiques ont été attaquées et des affrontements ont éclaté entre communautés qui auraient fait plusieurs blessés par arme blanche. Même scénario à Dar es Salam où des habitants accusent les forces de l’ordre de prendre parti.
Le calme est précaire également dans la région de la Haute Guinée, théâtre de violences ces derniers jours. À Nzérékoré, dans le sud du pays, quelques rassemblements sporadiques ont été rapidement dispersés par les forces de défense et de sécurité.
Il est difficile d’obtenir un bilan fiable de ces violences post électorales. Les deux camps s’accusent mutuellement d’en être à l’origine. Une chose est sûre, il y a, parmi les victimes, des enfants. L’Unicef en Guinée se dit «
profondément alarmée » par les violences et exhorte toutes les parties à «
assurer la sécurité et la protection des enfants ».
Antonio Guterres, secretaire général de l'ONU a lancé samedi un appel à une solution pacifique par le dialogue de ce nouveau contentieux électoral en Guinée. Des émissaires de l'ONU, de l'Union africaine et de la Cédeao sont par ailleurs annoncés à Conakry pour une mission conjointe de diplomatie préventive.