Présidents de clubs et supporters réclament une assemblée générale extraordinaire pour démettre le bureau de la FEMAFOOT
Les responsables et supporters de plusieurs équipes de football, dont le Djoliba AC, le COB, le CSK, le CS Dougouwolonfila, le Sabana AC de Mopti, et l’Avenir de Tombouctou, avaient décidé de marcher, mercredi dernier, jusqu’au siège de la FEMAFOOT, sis à l’ACI 2000 pour y faire un sit-in. Rassemblés tôt le matin, face à l’Immeuble du Cinquantenaire, à l’ACI 2000, les marcheurs se sont fait surprendre par des policiers venus en nombre pour empêcher leur regroupement. Sans crier gare, les agents de police ont embarqué, manu militari, des responsables de la fédération, de certains clubs de football et quelques supporters. Sans ménagement, un journaliste a été agressé, bras tordu et appareil photo retiré. Jusqu’au milieu de la matinée, on percevait encore dans les locaux du 14ème arrondissement, des supporters et responsables de clubs, dont Boubacar Monzon Traoré de la ligue de football de Bamako, Moussa Bâ, de la FEMAFOOT et Moussa Konaté, président du COB. Les violences policières ont continué aux alentours du 14ème arrondissement. Un homme, surnommé Bacou, agressé par un policier, a été conduit d’urgence à Gabriel Touré. Les supporters présents dont l’un se plaignait d’avoir reçu 3 coups de gourdin, ont signalé que Bacou venait de sortir d’une opération chirurgicale.
On ne comprenait vraiment pas une telle fureur de la police sur une poignée de jeunes, dont la plupart était en tenue de sport. Certains supporters ruminaient leur colère contre Boubacar Baba Diarra, Président de la FEMAFOOT. Ils demandaient même une assemblée générale extraordinaire pour démettre le bureau de la FEMAFOOT et revendiquaient l’annulation de tous les matchs de ligue I et leur reprogrammation. « Aucun match n’aura lieu, ont crié des supporters. » Selon Moussa Bâ, une autorisation de sit-in pacifique avait été dûment déposée, à la mairie de la commune IV, à la police du 14ème arrondissement, au ministère de l’Administration territoriale et de la décentralisation et au ministère des Sports. C’est dans les locaux du 14ème qu’il nous a expliqué que cette furie policière est due à la panique de la fédération, auteur de plusieurs malversations financières. « Ceci n’est que le début de nos manifestations », a-t-il assuré. Finalement, c’est vers 16 heures que les personnes arrêtées ont été libérés.
B.D.
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