Presse de bas étage au Mali : Si "les chiens se taisaient"

Octobre 15, 2012 - 23:56
Octobre 15, 2012 - 10:58
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Depuis quelque semaines, cette pègre de la presse malienne a été déchainée afin d’accomplir les basses besognes pour lesquelles elle est rémunérée et entretenue.

Et, dans son zèle à justifier ses factures, elle s’en prend à tout le monde. Même à ceux sans lesquels, elle n’aurait jamais eu l’occasion d’exister.

En effet, depuis quelque temps, certains "journaux" de la place au service des ventres de ceux qui les animent et les alimentent, racontent que l’ancien Président de la République, Alpha Oumar Konaré est malade, au point d’être paralysé.

D’où tirent-ils, ces nécrophages, leurs "informations" ?

Simplement de leurs sadiques et cyniques hallucinations. Parce que, l’ancien président de la République, Alpha Oumar Konaré se porte bien, et très bien. N’en déplaise aux vautours.

Et, si un jour, il devrait vivre sur un fauteuil roulant parce que paralysé, il n’y aurait aucune honte en cela, parce que, Alpha Oumar Konaré est un mortel comme le vendeur de charbon, la pègre de la presse malienne, ses employeurs ainsi que les cannibales qui, hélas existent encore dans ce pays.

A propos du journal les Echos sur le sort duquel cet autre paria de la presse malienne semble s’apitoyer la semaine dernière, se permettant même de lancer un SOS en sa faveur, il peut se rassurer : les Echos ne mourra jamais, tout comme Jamana qui l’a enfanté.

Oui, Jamana, le Mali le Nôtre, celui de tous les Maliens (dont sa pègre) selon Alpha Oumar Konaré "peut tanguer, mais il ne chavirera jamais".

Et, quel honneur pour son ancien patron, ancien président de la République du Mali, lorsque, les cafards de la presse Malienne lui reprochent de n’avoir pas assez d’argent pour "voler au secours du journal les Echos" !

Oui, un véritable honneur pour Alpha qui, pendant 10 ans à la tête du Mali a pensé aux Maliens et Maliennes, plutôt qu’à une entreprise qu’il a créée pour les jeunes maliens et qui aujourd’hui emploie près de 200 travailleurs, alors qu’initialement, il n’y avait que 3.

Jamana et les Echos aujourd’hui, c’est 11 radios, 4 journaux, une imprimerie, une maison d’édition et tant d’autres, gérés en toute transparence.

Oui, tout l’honneur revient à Alpha pour n’avoir pas pillé la République, comme d’autres l’avaient fait avant lui, 23 ans durant.

Et, à propos de Jamana, les Echos, il y a certes une traversée du désert actuellement à l’instar de toutes les entreprises privées au Mali gérées dans la transparence.

Mais, rien de mortel.

Les Echos, Jamana vont bien, malgré la situation actuelle. Que se taisent alors "les chiens" !

Dommage !

Indéniablement, la presse privée malienne à travers seulement 3 organes (Les Echos, La Roue et l’Aurore) aura contribué de manière décisive au triomphe de la révolution démocratique dans notre pays en 1991.

Elle inspirait alors, respect et admiration.

Mais, très vite, les choses se gâtent, car le noble métier de journaliste est devenu, de nos jours, le refuge de toutes sortes d’individus. Des médiocres criards aux délinquants de la pire espèce. L’histoire médiatique de notre pays se présente sous deux périodes. La période du parti unique et celle de l’après 26 Mars où, le Mali a connu pour la première fois une presse libre. Sous ce parti unique, notre pays avait une presse privée engagée et pour laquelle, aucune dérive n’était tolérée. Malgré la persécution et la répression, les rares journalistes (presse privée) de l’époque ont pu forcer le respect, par la rigueur, la clairvoyance de leurs plumes, le traitement méticuleux de l’information diffusée. Engagée, cette presse privée-là, aura sans conteste, joué son rôle moteur dans l’acquisition de la liberté d’expression et aura été le chantre d’une nouvelle conscience nationale. De cette période à nos jours, le Mali a connu une explosion médiatique certaine qui sera favorisée par l’avènement (hélas) des « journalistes de fortune ». Ainsi, de nombreux jeunes diplômés et très souvent pas du tout (en quête d’emploi) se sont glissés dans la profession, sans aucune formation en la matière et sans autre conviction que celle de faire du métier un honteux commerce, une escroquerie des plus minables. Conséquence logique : la détérioration de la qualité de l’information et surtout la désinformation. Pis, nombre de ces nouveaux journalistes (entrés par effraction dans le métier), sont plutôt poussés vers le gain pécuniaire que l’acquisition d’un professionnalisme digne d’un journaliste. En effet, comment peut-on, objectivement exercer ce noble métier, lorsque l’on n’y rentre que pour les besoins du ventre ou d’illusions perdues ? Comment peut-on dans ce cas, respecter l’éthique et la déontologie que lui confèrent sa noblesse ? Face à cette situation, ce sont les pauvres citoyens (toutes catégories sociales confondues) qui payent le prix fort, parce que, devenus les victimes d’une presse en dérive qui sombre sans vergogne dans le chantage, la calomnie et l’amalgame. Pourtant, il y a des instances de régulation de la presse que sont : le Conseil Supérieur de la Communication et l’ODEP. Inutiles ornements, créés avec tambours et trompettes, mais, dont l’efficacité et la crédibilité sont mortes, le jour même qui les a vu naître. Le premier s’est vite distingué par sa lassitude, son laxisme et son manque de courage. Le second s’est tout simplement… "suicidé". Alors, quand ceux qui commandent perdent la honte, ceux qui doivent obéir perdent à leur tour, le respect. Excellente occasion pour les nombreux opportunistes et arrivistes entrés par la fenêtre dans le domaine, pour prospérer. Incolores, inodores et sans saveur, ils boivent avec n’importe quelle louche, mangent dans toutes les marmites et dansent toutes les danses. Pourvu qu’au rendez-vous, il y ait l’argent. Pour l’argent (et seulement l’argent) ils font la navette entre adversaires politiques, et citoyens de tous bords. Adeptes du gain facile, ils sont capables d’humilier d’honnêtes pères de famille, d’injurier publiquement l’épouse innocente, de saper les fondements d’une famille, d’un quartier, de distiller la haine et le mensonge et même de compromettre la paix et la sécurité nationale. Il y a certes et de nos jours encore une poignée d’hommes de presse dignes de la profession, mais ceux-ci demeurent complément effacés, à cause de l’invasion massive du métier par l’ivraie. Etre journaliste au Mali de nos jours, n’est plus une fierté. Dans cette situation, la répression des délits de presse est une nécessité. Car, il faut éviter de tomber dans l’impunité qui n’est autre, qu’une forme de crime sociétal.   Boubacar Sankaré

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