Principaux évènements depuis la démission forcée DU PM DIARRA: - Mardi 11 décembre -
- Cheick Modibo Diarra annonce sa démission et celle de son gouvernement après avoir été arrêté dans la nuit par une vingtaine de militaires, sur ordre du capitaine Amadou Haya Sanogo, meneur du coup d'Etat militaire ayant renversé le 22 mars le président Amadou Toumani Touré.
Ces événements surviennent alors que Bamako et la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) ont demandé au Conseil de sécurité de l'ONU d'autoriser rapidement le déploiement d'une force internationale (3.300 hommes). La veille, l'Union européenne a décidé d'envoyer 400 militaires début 2013 pour former l'armée malienne en vue de rétablir le contrôle de Bamako sur le Nord, occupé par des islamistes armés.
- Le porte-parole des putschistes, Bakary Mariko, dément tout nouveau "coup d'Etat". "Le Premier ministre sera remplacé dans les heures qui viennent par le président de la République" par intérim Dioncounda Traoré, affirme-t-il, accusant M. Diarra de ne pas avoir agi en "homme de devoir" face à la crise, mais en fonction d'"un agenda personnel".
- Les Nations unies, les Etats-Unis, l'Europe et l'Afrique de l'Ouest condamnent unanimement l'ingérence des militaires dans la vie politique. Le Conseil de sécurité de l'ONU se dit "prêt à envisager des mesures appropriées, dont des sanctions ciblées contre ceux qui empêchent la restauration de l'ordre constitutionnel et agissent pour miner la stabilité du Mali".
- Dans la soirée, le capitaine Sanogo justifie son action. "Rien ne marchait" avec M. Diarra comme Premier ministre, "au lieu d'être le chef d'équipe pour conduire, il était quand même le point de blocage". Il dément être "opposé" à l'envoi d'une force étrangère "tant que ça peut sauver des populations maliennes".
- Le président par intérim Dioncounda Traoré nomme au poste de Premier ministre le médiateur de la République, Django Cissoko. "La priorité, c'est la récupération du Nord et l'organisation des élections (...) Je veux faire un gouvernement d'union nationale", affirme-t-il.
- Mercredi 12 -
- L'Union africaine (UA) condamne les "conditions" de la démission de M. Diarra, rappelant "l'exigence de la subordination totale" de l'armée au pouvoir civil.
- La France juge "impératif" que le pouvoir civil reprenne la main sur l'armée et appelle le nouveau Premier ministre à former un gouvernement représentant toutes les tendances politiques.
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