Il y a un an que les 2/3 du territoire malien sont totalement annexés et occupés par des groupes d’extrémistes de tous bords. Pendant ce temps, la communauté internationale, l’ONU en tête, exigeait que Bamako engage impérativement le dialogue et la négociation avec ceux-là qui ne voulaient rien d’autre que de prendre tout un peuple en otage.
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Quel exemple d’égalité entre les Etats, lorsque certains peuvent catégoriquement refuser de " négocier avec les terroristes " pendant que d’autres, le couteau sous la gorge, sont contraints de la faire ?
Pour rappel, dans la nuit de mardi à mercredi derniers un groupe de terroristes se réclamant de Mokhtar Bel Mokhtar, a pris en otage des dizaines de travailleurs sur le site gazier d’In Amenas en Algérie vers la frontière libyenne appartenant au groupe pétrolier British Petrolium (BP). Selon l’Agence de presse algérienne, dès le début de l’opération, il y a eu au moins 2 morts dont un ressortissant britannique. Par la suite, les otages de nationalité algérienne ont été libérés pendant que d’autres réussissaient à s’échapper à la surveillance des terroristes. A ce sujet, certaines sources parlent d’une trentaine de personnes dont également des étrangers. Les preneurs d’otage qui étaient vraisemblablement prêts au dialogue et à la négociation n’ont pas eu d’échos à leurs revendications. Quoi de plus normal lorsqu’on sait que ces revendications portent généralement sur la libération de terroristes détenus un peu partout dans les prisons à travers le monde. Convaincue de sa logique de ne jamais entamer de dialogue et encore moins de négociation avec des terroristes, l’Algérie n’a pas attendu plus de 48 heures pour donner l’assaut au site où étaient réfugiés les terroristes et leurs otages. Résultat, des dizaines de morts qui sont pour la plupart des étrangers.
Le Mali, en tant qu’état, en tant que nation, n’a échappé à ce qu’on peut qualifier de " sa prise en otage " que grâce à la promptitude et au courage du Président français, François Hollande qui n’a pas hésité une seconde à répondre favorablement à l’appel de détresse à lui adressé par son homologue malien, Pr Dioncounda Traoré. Malgré l’évidence d’une plus que probable annexion de l’ensemble du territoire malien par la horde de terroristes qui avançaient sur le sud, la France a été seule pendant des jours et des jours aux côtés de l’armée malienne. Ni les USA, ni l’Algérie, ni l’Union Européenne, ni les Nations-Unies qui ont adopté à ce même sujet 3 résolutions et encore moins l’Union Africaine, ne sont allés au-delà des simples déclarations de "bonnes intentions " et de soutien verbal. Et pourtant, dans le combat contre le terrorisme, les capacités des uns et des autres sont connues. Heureusement pour le Mali et son peuple que la France est une grande nation et qu’elle fait honneur à cette devise " Liberté – Egalité – Fraternité ". Grâce à son intervention et son engagement aux côtés des troupes maliennes, le Mali pourra demeurer " Un Peuple – Un But – Une Foi ".
Mais, vivement un nouvel ordre mondial afin de réduire autant de disparités et d’inégalités de traitements et de droits entre les Etats et les peuples !
Bréhima Sidibé