« Pour troubles graves à l’ordre public », les responsables de la coordination des organisations patriotiques du Mali (COPAM) ainsi que du Président de l’assciation « Yèrèwolo-Ton » ont été entendus par le Tribunal Correctionnel de la Commune III. C’était le 06 aout dernier.
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![](http://www.maliweb.net/wp-content/news/images/2012/05/Hammadoun-amion-Guindo.jpg)
Hammadoun amion Guindo[/caption]
M. Hamadoun Amion Guindo de la CSTM, Younouss Hamèye Dicko du RDS et le Pr Rokia Sanogo du MP 22, étaient à la barre pour être entendu sur les évènements du 21 mai que le ministère public qualifie de : «troubles graves à l’ordre public » ayant obstrué toutes les voies publiques de Bamako par des attroupements illicites, barricades, allumages ou entretien de feu dans le dessein d’entraver ou d’empêcher la circulation des personnes ce jour-ci. Après une longue plaidoirie, aucun des accusés ne sera retenu ce jour-ci et n’a reconnu les faits qu’on leur reproche. Car à les entendre parler : «la convention lors de laquelle, le peuple s’est afflué sur les artères publics pour atteindre la Primature et après la présidence jusqu’à porter la main sur le président de la république par intérim le Pr Dioncounda Traoré, n’était qu’une convention pour réfléchir sur la situation du pays ». Pour Hamadoun Amion Guindo, le premier responsable de la COPAM : «
Nous avions invité 500 délégués. Il y’ a eu plus de 60 000 dans la rue ».
« Nous avions informé tous les services de sécurité », a-t-il précisé. Pour l’une des accusées, Pr Rokia sanogo : «
La mobilisation du peuple ne doit pas être confondue à un trouble à l’ordre public ». Mais pour le ministère public représenté par Sarambé Coulibaly : «
L’attroupement illicite en soi est largement suffisant pour établir la responsabilité des dirigeants de la COPAM ». Enfin, la défense déplore la tenue de ce procès à l’encontre de la COPAM qui bénéficie d’une légitimité populaire et attendait apporter la solution aux crises que traverse notre pays.
Apres avoir écouté les accusés, le ministère public et la défense, le président du Tribunal, Karamoko Diakité a renvoyé le délibéré de l’audience au 28 Août prochain.
Dans la même enseigne, le président du Mouvement « Yèrèwolo-Ton, M. Boubacar Boré a été également entendu. Il est accusé de : « troubles graves à l’ordre public ». Sa défense a été assurée par Me Mariam Diawara, Patrick Vincent Diarra et Me Mamadou Gakou. L’homme s’est bien défendu grâce à son avocat teigneux. Il sera fixé sur son sort à la même date que ceux des responsables de la COPAM.
Benjamin SANGALA