Prochaines échéances électorales : La crise sécuritaire source de fraudes et de contestations ?

Avr 5, 2021 - 20:06
Avr 5, 2021 - 10:49
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Prochaines échéances électorales : La crise sécuritaire source de fraudes et de contestations ?
Pour nombre d’observateurs, les zones fortement insécurisées constituent des terreaux de potentiels hold-up électoraux qui préjudicient la sérénité des scrutins. - maliweb.net - Comment assurer la transparence des élections dans un pays dont plusieurs zones sont inaccessibles ? C’est la principale préoccupation des forces politiques qui estiment que les autorités peuvent utiliser cette crise sécuritaire pour favoriser tel ou tel candidat. En effet, si l’administration ne peut pas accéder à certaines parties du territoire, ce ne sont pas les partis politiques et/les candidats qui pourront y envoyer leurs représentants ou délégués. Du coup, la structure organisatrice des élections sortira de ces zones ou des nombreux cercles et arrondissements concernés, les résultats concoctés par l’on ne sait quelle officine… Si aujourd’hui, la menace terroriste s’est généralisée à l’ensemble du territoire national, avec la présence signalées des forces obscurantistes jusque près de Sikasso, Kayes, Kita, Koulikoro, il y a de quoi s’interroger sur l’intégrité du processus électoral à venir. Avec le récent drame de Tessit ayant fait plus de 33 morts suite à l’attaque terroriste qui a endeuillé, pour une énième fois, les FAMA, avec les accords provisoires obligeant l’armée à se retirer temporairement de certaines parties du territoire national (Farabougou, Dogofry dans le cercle de Niono et ailleurs dans le centre et le Nord du pays) des questions se posent. Pourquoi la situation sécuritaire semble se détériorer et comment pourront-nous tenir des élections justes et équitables dans ce climat de non-droit qui s’étend? Déjà, une centaine de morts (civils et militaires) en ce premier trimestre de cette année 2021. Et, parmi nos forces armées et de sécurité, le décompte macabre dépasse la cinquantaine de martyrs tombés pour la patrie sous les balles assassines des terroristes embusqués sur le territoire national et qui ne cessent d’endeuiller nos populations. Cette comptabilité macabre se poursuit donc, inexorablement, avec des attaques de plus en plus meurtrières, malgré les efforts de soutien et d’appui des troupes menés par le Vice-président de la Transition, Colonel Assimi Goïta. Qu’est-ce qui a changé entre la période actuelle et celle du régime IBK entre 2018 et 2020, où chaque mois avait son lot de tragédie : Diabali, Nampala, Boni, Ogossagou, Sobane-Da, Indélimane, Tabankort, etc ? Des efforts sont menés, depuis plusieurs années, par les plus hautes autorités pour sécuriser davantage les populations, mais les défis demeurent importants. Comment on peut se rassurer sur des élections sans black-out source de contestations dans diverses zones du territoire ? Certes, les opérations comme « Maliko » et autres ont permis d’administrer des défaites aux terroristes dans certaines contrées en particulier du centre du pays, mais il y a encore fort à faire pour sécuriser les prochaines élections. Si ce n’est pas le cas, ces élections risquent de dégénérer en de graves contestations. Comment sécuriser davantage le pays quand l’on ne cesse de nommer des officiers aguerris à des postes administratifs ? Comment justifier que la CANAM, les Aéroports du Mali, le FAFPA, l’OPAM, des postes de conseillers techniques et chargés de missions des départements ministériels et d’autres services stratégiques de l’Etat soient remplis de hauts gradés et d’hommes en treillis dans un pays en guerre contre le terrorisme ? C’est cela aussi qui perturbent le Malien lambda ! Boubou SIDIBE/maliweb.net

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