Prolifération des bars et restaurants chinois au Mali : Pourquoi ce phénomène prend -t-il de l’ampleur ?

Depuis quelques années  on assiste à la profération sans cesse  des bars et restaurants à travers tout le pays et plus particulièrement à Bamako. Face à cette ampleur, plusieurs associations islamiques et certaines bonnes volontés sont montées au créneau pour exiger la fermeture de ces lieux de loisirs jugés anti-islamiques et anti- mœurs. Malgré la promesse des autorités administratives du pays, le phénomène continue de s’amplifier au su et au vu des associations islamiques.  Pour en savoir plus, nous avons enquêté pour connaître les vraies raisons de cette prolifération qui est en réalité une véritable source d’enrichissement rapide. Depuis l’avènement de la démocratie en 1991, il a été procédé à un   libéralisme total dans tous les différents secteurs du pays. C’est dans cet ordre d’idée qu’il a été autorisé la création des bars, hôtels et restaurants au Mali. Sachant que ces bars et restaurants sont devenus les lieux d’enrichissement rapide, les Chinois se sont aussitôt investis dans ce domaine en transformant tout le pays et plus particulièrement la capitale malienne de bars et restaurants. En plus de la consommation des boissons de toutes catégories, ces lieux sont devenus des coins de plaisirs avec des tarifs abordables de 1.000 à 2.000 FCFA par heure contre 25.000 à 50.000 FCFA par heure pour les grands hôtels.  Selon un gérant d’un bar chinois, la recette d’une nuit varie entre 400.000 FCFA et 500.000 FCFA  surtout pendant les fins de semaine. Ces fortes recettes sont enregistrées surtout au niveau des   « passes ». Le hic, c’est qu’au moment où les associations islamiques continuent de dénoncer cela, ces bars et restaurants sont en train de s’amplifier de plus en plus à travers tout le pays. Le pire on y trouve certains bars et restaurants à quelques mètres des mosquées, des églises et souvent non loin des cimetières. Selon nos investigations menées, il ressort que  plusieurs hauts fonctionnaires (douane, armée, police, gendarmerie, garde nationale), des cadres de l’administration, des ministres, des opérateurs économiques, des conseillers de la présidence  sont  majoritairement actionnaires. « Quand j’entends dire  les autorités qu’elles vont fermer ces bars et restaurants  cela me fait rigoler. Ces chinois sont là pour les couvrir sinon les maisons et les immeubles appartiennent  aux  maliens et non aux chinois. C’est la même administration malienne qui les donne des agréments et les permis de transformer ces lieux en bars et restaurants. Personne  n’est dupe dans ce pays et pour s’en rendre compte il faut avoir en maille avec ces soit disant promoteurs (chinois), tu vas pourrir en prison. Aujourd’hui seul l’argent compte et tout le reste c’est de la poudre aux yeux » confie un habitant de Lafiabougou. Et un autre d’enchainer « Je peux te citer des noms des hauts fonctionnaires, des officiers supérieurs de nos forces de sécurité et des armées, des commerçants en pagaille. Mon cher journaliste, si jamais tu ne fais pas attention  on t’élimine facilement car ils sont puissants dans ce pays car ayant la justice et la force dans leurs mains. Cette affaire de bars et restaurants au Mali appartient à un véritable réseau mafieux comme celui des gays et des lesbiennes. Si tu veux continuer à vivre longtemps, ne te mêle pas à leurs affaires sinon tu disparaîtras à jamais et sans laisser des traces ». Comme on le voit donc, la fermeture de ces bars et restaurants n’est pas pour demain et cela pour le bonheur de ces abonnés de ces lieux qui ne peuvent pas aller dans les grands hôtels chics de la capitale. « Tout le monde vient ici et sans gêne. Même les gens qui crient pour dire de fermer ces bars et restaurants viennent des nuits avancées parce que c’est moins cher par rapport aux grands hôtels. En tout cas nous nous travaillons pour le Mali et nous sommes payons nos impôts et taxes » confie un promoteur de bar de Faladiè. Saïd