Quand le General Moussa Traoré fuit la proximité de Soumeylou B Maiga

Sep 11, 2018 - 05:05
Sep 11, 2018 - 05:05
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Quand le General Moussa Traoré fuit la proximité de Soumeylou B Maiga
Il lui peut-être aussi difficile de fuir son ombre que le contact avec le chef du Gouvernement, mais GMT l’a quand même tenté et même presque réussi. Et pour cause, l’ancien président dictateur n’est sans doute pas près de passer l’éponge sur ce célèbre épisode de sa présidence, celui du jeune syndicaliste qui le défiait dans les années 80 par l’assertion audacieuse suivante : «La balle est dans votre camp». Son jeune interlocuteur d’alors n’était autre que l’actuel Premier ministre Soumeylou Boubeye Maiga. Devenu plus tard acteur central du mouvement insurrectionnel ayant déposé le Général-tyran, SBM s’est retrouvé (peut-être pour la première fois) nez-à-nez avec lui mardi dernier, lors de l’investiture du président IBK. Un pur hasard d’ordre protocolaire, mais qui aura largement mis en exergue le désamour et la nature conflictuelle des rapports qu’ont toujours entretenu à distance les deux adversaires historiques. En tout cas, si l’adversité est éteinte du côté de SBM, la rancœur semble inextinguible chez le dictateur déchu, qui l’aura manifesté toute la cérémonie en fuyant habilement le regard de son plus proche voisin. Pour mieux éviter le Premier ministre, le General déchu s’est même saisi d’un journal faisant mine de s’occuper pour ne pas avoir à croiser le regard de l’ancien bourreau. Ce dernier aura vainement tenté de profiter de l’instant pour briser la glace, le téléspectateur n’a pu être témoin d’un  seul mot échangé ou d’un sourire esquissé ne serait-ce que pour sacrifier à une traditionnelle sournoiserie protocolaire. C’est pourtant le prix à payer pour l’omniprésence aux grandes cérémonies en tant qu’ancien président.  Cacophonie syndicale entre Magistrats de diverses instances La grève illimitée des deux syndicats de la magistrature est si bien observée qu’elle a pénalisé de nombreux segments de l’activité  publique : détentions en garde-à-vue illégalement prolongée, rétention de documents d’état-civil, élargissements ajournés de détenus en fin de peine, etc. Mais l’action syndicale ne touche visiblement pas les magistrats d’institutions de la République telles la Cour constitutionnelle et la Cour suprême, quoiqu’ils soient syndiqués en même temps que leurs autres collègues. Après la proclamation des résultats de la présidentielle par le premier organe, le second n’a pas non plus failli à son devoir de recevoir le serment du président de la République réélu. Il semble, par ailleurs, que les magistrats de la Cour suprême ne soient pas astreints au devoir syndical à cause de leur statut de membre d’institution de la République. Le hic c’est que le Secrétaire général de l’un des deux syndicats grévistes, en l’occurrence le SAM, est en même temps membre de cette haute instance judiciaire du pays épargnée par les obligations syndicales. Pendant ce temps, la rigueur dans l’observance de chaque mouvement de grève est exigée aux pieds de la lettre des autres magistrats de basses instances. La Rédaction

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