A Tombouctou, ville aux mains des islamistes depuis un bon moment, un islamiste (burkinabé de 43 ans) aurait abusé d’une fillette de 14 ans. Et la sentence ne s’est pas fait attendre : 100 coups de fouet. Ce verdict a été jugé léger par les habitants qui croient qu’il devrait être condamné à mort, car un policier et de surcroit « saint » ne devrait tomber aussi bas.
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il faut d'abord aider l'État malien à se relever. © DR[/caption]
Selon les témoignages de plusieurs résidents joints au téléphone, cet acte est loin d’être le premier. ‘’Ils sont nombreux les islamistes à s’adonner à de telles pratiques dans l’ombre’’ a confirmé plus d’un. Si les autres ont réussi leur sale coup sans que la hiérarchie islamiste ne s’en aperçoive, ce jeune policier par contre est ‘’tombé du dos de sa mère’’ comme le dit un adage de chez nous. Car il a eu la malchance de prendre pour cible une femme qui n’est pas de nature à se laisser faire. Malgré sa résistance, elle n’a pu se défaire des griffes du jeune islamiste qui bavait de désir. Mais la fillette, après avoir subie l’agression se serait rendue au commissariat islamiste de la ville de Tombouctou, au près duquel elle a introduit une plainte contre le policier en question.
Après les investigations, la culpabilité du policier a été établie et il sera condamné à cent coups de cravaches. Selon certaines sources, le coupable avait miraculeusement disparu avant d’être rattrapé et traîné sur la place publique où il avait lui-même pris part à l’exécution de certaines sentences. Il a reçu cent coups de cravaches devant de nombreux curieux dont certains pensent qu’il aurait dû être lapidé jusqu’à ce que mort s’ensuive, et servirait ainsi de mise en garde pour tous ceux qui auraient la tentation de se prêter à des actes ignobles.
Issa B Dembélé
Le Djihadisme au Nord du Mali
La politique, face cachée de l’iceberg
La rébellion au Nord du Mali a pris le nom de l’islam. Cette façade a longtemps cachée l’identité réelle du problème. Mais, hélas ! Le masque n’a pas tardé à tomber.
La rébellion au nord du Mali depuis un certain temps de son histoire est placée, par bon nombre d’observateurs, sous le couvert de l’islam. Avec l’irruption des islamistes du MUJAO- An Sardine- AQMI, et qui aujourd’hui exigent l’application intégrale de la Charia (loi islamique) dans les régions sous leur contrôle.
L’avenir jugera. A-t-on l’habitude de le dire. Cette position absolue, qui a mobilisé un nombre important de déplacés suite à son application, au regard du bilan des évènements prend sa source dans une dynamique politique.
Depuis la Lybie où les premiers arrivants protagonistes sur le sol malien, étaient entretenus par le guide Libyen en son temps, Mouammar Kadhafi. Ces hommes du MNLA, qui se réclament du Nord du Mali et qui demandent son indépendance sous le nom de l’AZAWAD étaient à sa solde. Leur retour(MNLA) au Mali après la chute du régime Kadhafi, ne s’est passé à l’insu de personne. Avec la mollesse d’un Président malien, ATT qui a affaibli toutes les institutions en son temps. Mais aussi de l’analyse maligne de certains pays limitrophes, via lesquels ces bandits ont atterri sur le sol malien.
Ces pays comme l’Algérie pensaient avoir la belle occasion pour se débarrasser des insupportables révolutionnaires, se réclamant de l’islam, qui les menaçaient.
Du coup, par le non contrôle du septentrion par les forces de défense du Mali, la porte du nord fut grandement ouverte aux islamistes terroristes, d’AQMI, de MUJAO et d’An Sardine.
Parmi ces mouvements, le MUJAO serait majoritairement composé d’algériens. Pour preuve de cette mascarade entretenue par l’Algérie au dos du Mali, les leaders du MUJAO et An Sardine ont été reçus par le pouvoir algérien pas très longtemps. En plus de cela, des camions venant de l’Algérie et sécurisés par le service de renseignement algérien en direction du septentrion du Mali a été relayé par des journaux algériens. Et cela c’est passé sans le consentement du Mali. Pour quelle fin ? Surtout que beaucoup de produits dans les convois étaient non identifiés.
En plus de l’Algérie, les pays Arabes limitrophes et d’autres, où la loi islamique semble faire une irruption frénétique, ont du mal à montrer leur position exacte quant à une intervention militaire au nord du Mali.
Ces islamistes au Mali, ont des aides financières et matérielles qui viennent de l’extérieur. Des pays islamistes, et même au delà les soutiennent. Ces matériels, par quels voies passent-ils ? Ces aides financières, par moyens les reçoivent-ils ?
Cette histoire islamisée a conduit à la création d’un ministère chargé des affaires religieuses et des cultes dans le nouveau gouvernement au Mali, sensé trouvé une solution à ce problème par la voie du dialogue.
Mais les maliens n’apprécient pas de la même façon cette politique des autorités de transition.
Pour des pessimistes, il ne ressort que de l’utopie de voir ce ministère trouver une solution à la crise au nord du Mali. Car selon beaucoup d’entre eux, « cette crise n’est pas islamique, mais politique. »
Boubacar Yalkoué