![Mosquee](http://www.maliweb.net/wp-content/news/images/2013/03/Mosquee.jpg)
Nous souhaiterions combiner une approche à la fois explicative et conceptuelle, La politique est l’intelligence, la science et l’art de gouverner juste et équitablement un Etat. La religion est l’ensemble des doctrines et des pratiques ayant pour objet les rapports de l’âme avec le sacré. En clair, la religion est une relation entre chaque individu et sa dignité. Quant à la culture, elle est l’ensemble des connaissances acquises.
Pour rendre compte de ces points saillants entre politique et religion, nous étudierons le rôle joué par la religion dans la construction politico-culturelle des États et les liens entretenus entre les pouvoirs spirituel et séculier ; l'influence de la religion sur les comportements politiques des individus ; et enfin l'influence latente et la persistance du religieux dans l'exercice du pouvoir politique.
Lorsqu'on observe une société, on s'aperçoit très rapidement des différences et des inégalités qui placent les individus ou les groupes sociaux aux différents niveaux de la hiérarchie sociale. Différences de modes de vie, de rôles, de statuts, de pouvoirs, de prestige, de culture, inégalités des revenus...., autant de critères qui permettent de cerner la stratification. Elle peut être aussi les modes d’action, de pensée, la mentalité, la philosophie et le patrimoine des membres d’un groupe social. La culture est le soubassement de la politique et de la religion.
La politique et la religion s’appuient sur la culture considérée comme leur racine. Elles se nourrissent de la culture. L’occupation des régions du Nord de notre pays n’est pas la première invasion islamiste au Mali. Celle-ci a existé dans l’empire songhaï, sous le règne de l’empereur Askia Mohamed. Il y a eu également d’autres guerres religieuses. Pour moi, la séparation entre l’Etat et la religion est gage d’une stabilité sociale incontournable dans notre pays.
Pour que les individus soient tranquilles, il faut forcement séparé l’Etat et la religion. Si j’entends que les « Musulmans » ont piégé IBK, ça fait pitié. On ne sait plus sur quel pied danser. Il n’y a que les soi-disant musulmans du Mali qui connaissent réellement le pourcentage des musulmans au Mali. Il est temps de prendre en compte l’inspiration du peuple malien. C’est à dire comprendre que tous les maliens ne sont pas des musulmans. Et tous ceux qui ont voté pour IBK ne sont pas tous musulmans. Si seulement dans la diversité religieuse, nous pouvions nous donner la main pour sortir ce pays du trou. IBK n’est président d’aucune religion mais du Peuple.
IBK n’a pas tenu ses promesses? Certes! Mais, il a maintenu un ministre du culte. Mais qu’est ce que ce ministre, à part présider des cérémonies, a posé comme acte depuis un an? Sabati et son ministre ne voient-ils pas les temples homosexuels qui poussent à Bamako? Le ministre du culte n’envoie pas de projets de loi à l’hémicycle et ses patrons islamistes, au lieu de s’attaquer aux vrais problèmes de l’islam que tout le monde voit, que tout le monde sent (c’est si nauséabond!), nous empoisonnent la vie avec de faux problèmes de quota. Ce type d’approche permet d’aborder les religions non pas dans des termes soi-disant exclusivement religieux, mais de par leurs imbrications avec le monde soi-disant exclusivement profane.
Comment les religions établissent-elles des relations effectives avec l’argent (économie), avec le pouvoir (la politique), avec la violence (le militaire), etc.? Comment construisent-elles la société et, en même temps, comment sont-elles des constructions sociales ? Ces questions nous amèneront à aborder les liens entre les démarches politiques des religions et l’utilisation d’éléments religieux pour justifier la violence. Afin de définir les rapports que la religion entretient avec la violence et la paix, il est nécessaire de faire la distinction entre des leaders et des mouvements politiques qui s’inspirent de principes religieux d’une part et, d’autre part, ceux qui revendiquent une appartenance religieuse afin de donner une auréole sacrée à leurs objectifs et de rallier plus facilement des croyants à leurs causes, très matérielles celles-là.
Les « Musulmans » ont piégé IBK et du coup, est pris tel qui croyait prendre. Avec leur soutien à son élection, il avait deux choix pas plus : devenir une marionnette entre leurs mains pour lancer les bases de l’Etat islamique du genre 2012 ou alors les « trahir » et leur donner la « légitimité » pour agir eux-mêmes à construire un Etat islamique. L’impopularité patente du régime est considérée comme un engrais fertiliseur qui vient à pic. Il convient avant toute chose de ne pas régler, mais poser un problème de définition par rapport au mot « slaamè » ou « musulman ». C’est un flou volontairement nourri et maintenu par ceux qui profitent de ce flou et allègrement ignoré par la masse : par méconnaissance, par paresse intellectuelle ou encore par « je m’en-foutisme » innocent.
Nous allons donc utiliser le mot comme le font les Maliens, comme ils le comprennent et jusqu’au moment où l’amère réalité s’imposera à eux : autant ils usent et abusent des mots « islamistes », « sunnites », « salafistes », « jihadistes » ou que savons-nous encore pour parler des autres en Asie, au Maghreb ou même, plus près de nous, au nord du Mali. Mais dès qu’il s’agit d’eux-mêmes, c’est « ‘’slaamè’’ ou musulmans ». Évidemment, ça n’est pas ici que ce problème linguistique sera réglé.
Ceci dit, poussons l’aberration à poser cette question : « IBK le candidat des Musulmans », cela veut dire quoi au juste ? En 2002 puis en 2013, on a fait la promotion du candidat IBK comme étant celui « des Musulmans ». Est-ce que les catholiques, les protestants, les animistes et autres avaient des candidats ? Est-ce parmi les 28 candidats de 2013 (Tiébilé Dramé était candidat, il a recueilli des voix et il a été classé) tous n’étaient pas musulmans ? Est-ce que la totalité de ceux qui ont été candidats et qui ont gouverné le Mali n’étaient pas musulmans à 100 pour 100 ?
Avec ses 99 % de musulmans et sur fond sociologique, est-ce que quelqu’un de non musulman à une chance sur mille de se faire élire président de la République au Mali ? S’il fallait forcément désigner un candidat pour les musulmans, est-ce que le sieur IBK est le mieux indiqué ? Donc, pourquoi et comment peut-on justifier la promotion faite – et qui ne risque plus d’être – au cheval IBK pour gagner la course qui n’oppose que les « musulmans » ? Ça n’est pas avec IBK PM et tout puissant Chef du gouvernement que les « musulmans » ont été matés, gazés, tabassés et pourchassés si bien que toute la place a été jonchée de babouches ? Que les épouses de marabouts, de prêcheurs et d’imams ont vu leurs maris rentrer sans chaussures, sans bonnet et sans turbans ?
L’air complètement hirsutes et les yeux rougis ? Et sous la risée du peuple qui se tordait de rire comme un bossu en voyant les grands hommes en débandade? Est-ce que les « musulmans » ont oublié cela ? Le Mali à plein de chose à résoudre : une fusillade à Bamako qui à fait cinq (5) morts, les armes découverte prêt de la maison du président de la république à Sebenikoro, les femmes viole et tue pendant la nuit par les taximan, les voleurs de moto djakarta qui n’hésiter pas à tue ; ensemble donnons nous la mais Musulmans, chrétiens, l’homme de culture pour faire avance notre patrie.
Nouhoum Traoré (Stagiaire)