Dans nombre de définitions intervient aussi le critère de la victime du terrorisme (civile, désarmée, innocente, attaque contre un État démocratique qui aurait permis au terroriste de s'exprimer légalement, etc.).
Un grand nombre d'organisations politiques ont recouru au terrorisme pour faire avancer leur cause. Des partis de gauche comme de droite, des groupes nationalistes, religieux ou révolutionnaires, voire des États, ont commis des actes de terrorisme. Une constante du terrorisme est l'usage indiscriminé de la violence meurtrière à l'égard de civils dans le but de promouvoir un groupe, une cause ou un individu.
Le mot « terrorisme » est attesté pour la première fois en novembre
1794, il désigne alors la « doctrine des partisans de la
Terreur »
[11], de ceux qui, quelque temps auparavant, avaient exercé le pouvoir en menant une lutte intense et violente contre les
contre-révolutionnaires. Il s'agit alors d'un mode d'exercice du pouvoir, non d'un moyen d'action contre lui.
Le mot a évolué au cours du
XIXe siècle pour désigner non plus une action de l'État, mais d'une action contre lui. Son emploi est attesté dans un sens antigouvernemental en
1866 pour l'
Irlande, en
1883 pour la
Russie (mouvement
nihiliste), en
Inde britannique (
Jugantar (en)), dans les
Balkans et l'
Empire ottoman (l'
Organisation Révolutionnaire Macédonienne, ORIM, qui pratique des prises d'otages d'Européens, et les
comitadjilik arméniens, qui fournirent la matière d'un livre,
Les comitadjis ou, Le terrorisme dans les Balkans à
Albert Londres).
Le terrorisme a acquis une connotation péjorative et désigne aujourd'hui les actions violentes destinées à répandre la terreur et ainsi faire pression sur un État. Elles visent souvent les populations civiles, afin de détruire, tuer et de mutiler. Ces attaques ont pour but de promouvoir des messages à caractère idéologique,
politique ou religieux par la peur et la publicité médiatique.
Le terme de terrorisme est aujourd'hui très fréquemment employé en droit international et par les institutions internationales, mais il ne donne pas lieu à une définition unique et universelle.
Les actes violant le droit de la guerre sont alors qualifiés de
crimes. Les notions de terrorisme et d'acte terroriste servent donc à qualifier des actes
en dehors du cadre bien défini de guerre conventionnelle et du droit de la guerre, même si leur définition précise n'est pas bien établie d'un point de vue strictement juridique, ou plus exactement, même si un usage peut en être fait à des fins d'intérêts politiques.
Pourtant, même une fois exclus les crimes de guerre, le terrorisme reste difficile à définir avec une précision satisfaisante.
Une définition proposée par le
Groupe de personnalités de haut niveau et le Secrétaire général de l'ONU en 2004 est soutenue par la France, elle précise : « toute action qui a pour intention de causer la mort ou de graves blessures corporelles à des civils ou à des non-combattants, lorsque le but d'un tel acte est, de par sa nature ou son contexte, d'intimider une population, ou de forcer un gouvernement ou une organisation internationale à prendre une quelconque mesure ou à s'en abstenir ».