Rapport annuel du Bureau du Vérificateur Général : Plus de 10 Milliards CFA décelés derrière ATT

Déc 6, 2012 - 07:39
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Après le président de la République par intérim, le premier ministre, le président par intérim de l’Assemblée Nationale et les membres de l’organisation de la société civile, le vérificateur général, Amadou Ousmane Touré et son staff étaient devant la Presse, samedi dernier à l’hôtel Laico de l’Amitié. [caption id="attachment_65127" align="alignleft" width="400"] Hamadou Ousmane Touré, Verificateur general[/caption] Nul besoin de le rappeler, la corruption était un sport, pratiqué avec talent sous ATT. Ainsi, sans même s’intéresser aux grandes structures (affirmait le VG lui-même), le bureau du vérificateur général, dans son rapport de2011 adéfenestré 10,10 milliards de F CFA de perte de ressources publiques. « L’Etat est purement et simplement dépouillé et détroussé » constate sans anicroche le vérificateur général Touré. Avant d’indiquer que la situation est d’autant plus alarmante pour l’Etat que certains de ses serviteurs qui l’incarnent, le représentent et qui sont censés défendre ses intérêts constituent ses propres bourreaux. Au regard de ce constat, le BVG veut pleinement jouer son rôle d’aiguillon d’anticipation sur les pratiques illicites. Et ce, en formulant des constations et des recommandations sur des tendances fortes. Histoire de contribuer à améliorer la gestion publique.  Dans le rapport 2011, les 82 pages tombées dans les escarcelles des journalistes, ne constituent pas la meilleure des publicités pour les services de recouvrement des recettes publiques. Notamment, ceux relevant de la Direction Générale des Impôts et de la Direction Générale des douanes.  Pour les impôts, les fouineurs du bureau du vérificateur général ont établie une esquisse de la cartographie de la fraude et de la mauvaise gestion à travers les différents centres des impôts du district de Bamako,  avec en tête, la recette générale du district. Dans les centres des impôts des Communes I , III, et IV du district de Bamako, les hommes de Amadou Ousmane Touré ont relevé des irrégularités d’un montant respectif de 170,01 millions de FCFA, de 1,08 milliard de F CFA et de 65,77 millions de FCFA. La Direction des Grandes Entreprises, qui est au cœur du dispositif de la DGI a été aussi épinglée. En raison des dysfonctionnement dans le contrôle interne et des irrégularités dans l’encaissement des recettes. Là bas, le tableau est noirci profondément par les chiffres. 131,73 millions à justifier devant le Procureur de la République. Le beau frère du président sortant, Ba Aly Traoré, est passé par là. Outre les impôts, la palme revient à la Direction Générale des douanes, championne toutes catégories sous Modibo Maïga dans le renflouement de la caisse publique. Ainsi, les enquêteurs du BVG ont estimé que ses connexions dangereuses avec la direction de la Géologie et des Mines ont creusé un trou de 6, 40 milliards. Par faute de mauvaise mise en œuvre des exonérations douanières accordées à certains opérateurs miniers. Comme à l’accoutumée, le foncier n’a pas été épargné par le Bureau du Vérificateur Général. Une fois de plus, il a mis respectivement sur la sellette, la Direction des Domaines et du Cadastre du District de Bamako ( pour 840,08 millions FCFA), la Direction Régionale des Domaines et du Cadastre de Koulikoro ( pour une perte de 591,26 millions FCFA). Faut-il le signaler, contrairement aux autres années, à l’issue de la publication de ce rapport, le BVG a transmis directement au Procureur de la République les faits constitutifs de fraude, clairement identifiés. Lors de cette conférence de Presse, le Végal a laissé entendre qu’un autre rapport concernant 14 autres structures est déjà fin prêt. Une deuxième occasion pour les anciens dignitaires (sous ATT) de prouver leur innoncence.

Moustapha Diawara

     

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