Rapport de la BM sur l’Afrique : La croissance la plus forte et la plus inutile

Peut 8, 2013 - 09:44
Peut 8, 2013 - 07:46
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Selon le dernier rapport de la Banque mondiale sur la zone Afrique, ce continent détient le taux de croissance le plus haut et le plus rapide au monde. Mais une croissance qui ne sert à rien, car ne réduisant pas la pauvreté. La Banque Mondiale vient de lancer, le 15 avril, la seconde édition annuelle du Rapport ‘Africa Pulse’ sur la santé économique de la zone Afrique. Le lancement a été l’occasion pour son principal rédacteur Shanta Devaradjan, Economiste en Chef de la Banque Mondiale, Région d’Afrique, de rencontrer la presse de neuf premier pays-dont le Mali- à travers une vidéo conférence qui a duré deux heures d’horloge. Shanta était accompagné de Punam Chuan-Pole, Economiste principal de la Banque Mondiale, zone Afrique. Le rapport montre que l’Afrique détient le taux de croissance le plus élevé et le plus rapide au monde. Il serait prévu qu’il atteigne plus de 5% pour 2013-2015. Un quart des pays aurait égalé ou dépassé  le taux de rêve de 7% en 2012. Mais, le même rapport estime que le taux astronomique n’a pas permis de réduire la pauvreté. Au fait, comment expliquer cette position de champion mondiale de la zone Afrique ? Le rapport avance deux facteurs. Il s’agit  du prix élevé des matières premières et l’augmentation des dépenses de consommation. Consommer les produits venus d’ailleurs enrichit les autres et exporter ses matières premières ne fait que développer les pays étranger. Dans le premier cas, on fait tourner les industries d’ailleurs et dans  le second, on se prive soi-même de développement. L’Afrique serait donc dans un cercle  vicié et vicieux ? Vraisemblablement pas pour les auteurs du rapport. En effet, Shanta – l’Economiste en chef- parle de perspectives d’ensemble qui montrent « une expansion vigoureuse des économies africaines » qui permettait de croire que « l’avenir apporte la promesse d’une croissance encore plus vigoureuse, d’une pauvreté bien moindre et d’une prospérité commune ». Quelles seraient les conditions à satisfaire pour l’atteinte de cette « vigoureuse croissance » réductrice de pauvreté ? Après la présentation du tout nouveau rapport, Shanta et  Punam se sont prêtés à cette question et à beaucoup d’autres de la part de la presse africaine. Des questions très précises et d’autres d’ordre macroéconomique ont ainsi été posées en trois tours complets de pays. Nous ne sommes pas très sûrs que les reponses fournies aient satisfait les journalistes à satiété. Le rythme soutenu de la vidéo conférence ont fait que les deux vis-à-vis de la presse des deux pays ont été quelque peu vagues et hâtifs dans leurs réponses. Si bien qu’ils ont omis des questions dans leurs reponses. Cela a été le cas pour les questions du Mali. Il y’en avait une qui demandait : A quoi servent les Ptf, Banque Mondiale en tête, si la croissance continue de l’Afrique n’agissait pas pour un meilleur être ? Elle reste posée. Amadou Tall

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