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Le conflit en cours au nord ne manque pas de considération ethnique. En effet, selon des sources concordantes, si les peuplements touareg des Oulemedens, des Ichnidharans et des Imgads venus de Libye sont favorables à l'armée régulière et combattent auprès des éléments de l'armée malienne, les Idnans et les Ifhogas combattent l'armée régulière et alimentent la rébellion en soutenant des revendications indépendantistes.
« Ce réveil brutal des foyers de rébellion est en train de reléguer au deuxième plan les élections générales (législatives et présidentielles) et surtout la lutte contre Al Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) dans laquelle s'étaient lancés les pays de la bande sahélo-saharienne», commente Kader Toé, chroniqueur politique. Selon lui, la stratégie de lutte contre AQMI comprenait le déploiement de 75 000 hommes dans le sahel, l’implantation à Tessalit d'un centre d'instruction contre le terrorisme et un plan de sécurité touristique, entre autres.
Ces mesures annoncées par le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, M. Soumeylou Boubèye Maïga, pourront-elles être mises en œuvre dans le climat actuel ? Ce sont des questions que les observateurs ne manquent pas de se poser actuellement. Tout comme ils se demandent si l'armée malienne est suffisamment équipée pour faire face à la multiplication des fronts conformes à la stratégie de harcèlement toujours adoptée par les rebelles et les islamistes.
«Pour les Maliens, il est temps que leurs autorités prennent leur responsabilité pour sortir de la logique de dialogue avec les assaillants. Si le dialogue pouvait régler les velléités indépendantistes des rebelles Touaregs, on n'en serait pas là aujourd'hui. Mieux, les régions du Nord ne seraient pas aujourd'hui à ce stade de pauvreté et de misère générales parce que les gouvernements successifs, depuis l'avènement de la démocratie, ont initié des projets ambitieux de développement à leur intention.
Les rebelles et terroristes ne comprennent que le langage des armes », souligne K. Toé, le consultant de Xinhua. «J'interpelle nos responsables politiques, en premier lieu le président Amadou Toumani Touré et tous les candidats à la présidentielle sur le problème de la rébellion qui, à mon avis, est une guerre civile larvée. Arrêtez de nous mentir et trouvez une solution au plus vite. Nos braves populations ne supporteront pas une guerre en plus de la famine et de la pauvreté. Responsables politiques, réveillez-vous et montrez-nous que vous êtes à la hauteur des espérances que le peuple place en vous » ! Tel est le cri de cœur d'une jeune cadre malienne, Fatoumata Sow, au cours d'un débat sur Facebook hier. Un cri de cœur partagé par la centaine d’intervenants à ce débat.
Xinhuanet