Réconciliation des héritiers du feu Modibo Kéïta : L'UM RDA Faso Djigui: déjà l'impasse

Portée sur les fonts baptismaux les 8, 9 et 10 juillet 2011 au Centre International de Conférences de Bamako (CICB) l'Union Malienne du Rassemblement Démocratique Africain (l'UM RDA Faso Djigui) claudique déjà. La grande marche, qu'il entend mener pour la réconciliation des héritiers de feu Modibo Kéïta, premier président de la République du Mali et autres compagnons comme Mamadou Konaté, risque d'être pénible et aboutir dans l'impasse. Et cela, à cause des batailles de chiffonniers entre les cadres du nouveau parti. La récente sortie de Me Harouna Toureh, 4ème vice-présidents du parti, en dit long sur la guerre larvée qui mine l'UM-RDA Faso Djigui.

En effet, au cours d'une conférence de presse qu'il a organisée, le samedi 30 juillet à l'hôtel Nord-Sud, Me Toureh a laissé entendre qu'il faut nécessairement un congrès extraordinaire pour le parachèvement du premier congrès tenu, il y a moins de deux petits mois. En plus de lui, d'autres voix,  qui se sont élevées dans la  commune IV, à  Kayes, Bougouni et  à Goudam,  exigent également la tenue d'un congrès extraordinaire dès la fin de ce mois d'août. C'est-à-dire juste après le Ramadan. Ce qui veut dire que  ce premier congrès a laissé beaucoup de plaies béantes.

Au nombre de ces plaies, qui ont provoqué  la grogne des militants, figure en bonne place le choix du président de la transition imposé par un seul soi-disant sage du parti, la non-adoption du  bureau mis en place par le congrès sans tenir compte de l'avis des délégués et de la base à l'intérieur comme à l'extérieur.

S’y ajoutent  l'incapacité notoire du président propulsé de façon spectaculaire à la tête du parti,  Bocar Moussa Diarra, à relever les défis du moment (unité, cohésion, réconciliation et implantation) après s'être accaparé des attributions dévolues au Secrétaire général, au Secrétaire administratif, au Secrétaire à l'organisation et au Trésorier général. Face à cette situation, des voix se sont élevées contre, d'abord, le sabordage de l'US-RDA, un parti historique de référence internationale au profit de l'UM RDA Faso Djigui qu'elles ne reconnaissent point, car pour elles, l'US RDA n'est nullement dissoute.

Au nombre de ces voix discordantes, il y a celle de Gaoussou Coulibaly, l'un des leaders charismatiques de la jeunesse RDA. Ensuite, d'autres voix, à l'image de celle d'Oumar Mallet Dicko, Secrétaire à la communication du parti en commune VI du District de Bamako, se sont élevées contre la façon dont Dr Badra Alou Macalou a été éjecté de son fauteuil de Secrétaire général  sous le prétexte fallacieux qu'il n'est pas assez disponible pour les activités du parti. Cette combine de certains vieux chevaux de retour cache mal, en réalité, leur volonté inavouée de s'accaparer du parti et de ses biens. Sinon combien de cadre de l'US RDA ont été ministres de  la République sans pour autant perdre leur poste au sein du parti ? Les cas de Mamadou Bamou Touré et de Boubacar Sidiki Touré sont là pour corroborer cette thèse.

Choqué par les querelles de clochers entre, d'une part, certains anciens et la direction du parti et, d'autre part, entre ceux qui s’estiment plus héritiers du parti et les autres qu'ils considèrent, à tort, comme des  militants de la 25ème heure, Oumar Mallet Dicko a fait une sortie musclée dans la presse, en début de semaine, en soutenant que "Dr Badra Alou Macalou est et demeure le Secrétaire général du l'US-RDA". 

    Alassane DIARRA