Le camp militaire d’Amachach, près de Tessalit, est tombé sous le contrôle des combattants du Mnla la semaine dernière sans aucune résistance de l’armée malienne qui a été contrainte de quitter les lieux.
![](http://www.maliweb.net/wp-content/news/images/2011/12/Axe-Anefif-Kidal.jpg)
Selon les officiels maliens, l’armée a été obligée de céder face à une grave crise liée aux ravitaillements devenus impossibles à cause du harcèlement des combattants du Mnla.
Juste après l’évacuation des soldats épuisés de ce camp, le Mnla a simplement occupé les lieux déclarant avec tambour et trompète qu’il avait fait prisonnier plusieurs soldats et récupéré des armes et des munitions d’importante quantité. Sur Rfi, le porte-parole du Mouvement a fait croire qu’ils ont combattu avec plus de 600 hommes et qu’ils n’ont subi aucune perte en vies humaines.
Tessalit comme on le sait, est une zone hautement stratégique au plan militaire, selon des experts. Avec le contrôle de cette localité qui dispose d’un aéroport, le Mnla pourra désormais être ravitaillé par ses appuis extérieurs dont les plus tenaces pourraient être Aqmi et d’autres réseaux terroristes. En Europe et en Amérique latine, les réseaux de trafic de drogue qui servent de soutien financier peuvent bien opérer en toute impunité.
Pour donc élargir sa zone de dominance, le Mnla dont les connexions avec les réseaux de narcotrafiquants ne font l’ombre d’aucun doute, veut organiser une expédition sur une autre ville stratégique, Kidal. L’assaut sur cette ville est, selon nos sources, imminente. Or en réalité Kidal est presqu’un dernier rempart que notre armée ne doit céder sous aucun prétexte. Au niveau des services de l’armée, aucune information ne filtre. Nous avons tenté de joindre à maintes reprises le gouverneur de Kidal. Nos informateurs nous expliquent que le colonel Gamou, chef de la plus grande unité opérationnelle sur le terrain, peaufine ses moyens pour faire face à l’opération rebelle. Quelle résistance pourrait-on opposer au Mnla ? L’avenir nous en dira d’avantage.
Abdoulaye Niangaly