Rébellion au nord du Mali - Manifestations : La classe politique au chevet de la paix
Samedi 4 février 2012, la situation au nord Mali a été au centre d’une rencontre entre le Président de la République, Amadou Toumani Touré et la classe politique malienne. Ont participé à cette rencontre, les présidents de l’Adema Dioncounda Traoré, de l’Urd Soumaila Cissé, du Mpr CHogel Maiga ,du Parena Tiebilé Dramé et plusieurs autres chefs de partis.
Compte tenu de la situation qui prévaut et les menaces qui planent sur la Démocratie et l’Etat républicain, une implication des politiques s’impose pour trouver une solution de sortie de crise. Les leaders politiques étaient ,à cet effet, à Koulouba pour partager avec le Président ATT leur approche et analyse de la question pour juguler tous les dangers qui profilent à l’horizon.
Selon Dioncounda Traoré qui a accordé une interview à l’ORTM, le président de la République, a fourni beaucoup d’informations à la classe politique sur la situation du nord, la situation militaire, celle de l’armée, ainsi que les capacités réelles de celle-ci, par rapport à la rébellion au nord. Ces informations, selon Dioncounda Traoré, vont « permettre d’affiner les dispositions qu’ (ils) envisagent sur le plan politique ».
Leur objectif est d’abord « de faire taire les armes, d’arriver à faire en sorte, qu’il n’y ait pas d’amalgames dans ce pays, et d’arriver à faire en sorte que l’on ne mette pas tout le monde dans le même sac. Parce que s’il est vrai qu’au nord il y a des compatriotes qui ont pris les armes pour s’exprimer, il n’en est pas moins vrai que parmi nous vivent des compatriotes qui ont également pris les armes à nos côtés, pour lutter contre cette insurrection au nord. Je pense qu’il ne faut pas faire d’amalgame, il faut arriver à une situation où tout le monde puisse garder son calme et sa sérénité et que nous puissions trouver une solution à tout cela », a déclaré Dioncounda Traoré.
Alors que la classe politique reçue à Koulouba n’avait pas évoqué les échéances électorales à venir, ATT leur a rappelé que le respect du chronogramme des élections, reste sa préoccupation majeure aujourd’hui. Son souci dira-t-il est que les élections se tiennent dans les dates constitutionnelles, pour lui permettre de toutes les façons de s’en aller le 8 juin , de passer le relai au nouveau président de la République et aux nouvelles institutions. « Il l’a dit, répété et suffisamment insisté là-dessus, … mes camarades et moi l’avons accueilli avec plaisir. C’est une préoccupation majeure chez lui », selon Dioncounda Traoré.
B. Daou
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