Rebondissement dans l’affaire Syntade : Un collectif de 11 sections se désolidarise de Yacouba Katilé

Sep 12, 2013 - 03:57
Sep 11, 2013 - 18:00
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Décemment, les travailleurs de l’Administration d’État ne finissent pas d’étonner les Maliens. Dans la guéguerre qui oppose Siaka Diakité à un clan acquis à la cause de Yacouba Katilé, tout porte à croire aujourd’hui que l’on va vers une longue bataille dans laquelle aucune des parties n’est prête à renoncer ou à faire la moindre concession, histoire de ne pas se compromettre auprès des siens, à savoir les soutiens.   [caption id="attachment_91055" align="alignleft" width="299"]Siaka Diakite, Sg Untm Siaka Diakite, Sg Untm[/caption] Après l’action en justice intentée par Yacouba Kalité, qui conteste toute légitimité et légalité à Siaka Diakité, voilà que le secrétaire général sortant prépare la contre offensive. Il est appuyé dans cette contre offensive par un collectif dénommé "Collectif des sections syndicales des travailleurs de l’Administration d’État" un regroupement de 14 sections qui, si l’on en croit leurs représentants, sont prêtes à en découdre avec la dissidence.   Le ton a été donné, hier mardi 10 septembre 2013 à la Bourse du Travail, à travers une assemblée générale tenue par les membres du "Collectif  des sections syndicales des travailleurs de l’Administration d’État". Il s’agit entre autre des administrations des Affaires Étrangères, du Trésor, des Impôts, du renouveau de la police, de la Justice, des Maliens de l’extérieur…   L’UNTM MET LES PENDULES À L’HEURE Cette assemblée générale a été une occasion pour l’Union Nationale des Travailleurs du Mali (Untm) de mettre les pendues à l’heure. L’adjoint du secrétaire général a été on ne peut plus clair: "Les autorités publiques et les organisations d’employeurs doivent s’abstenir de toute  ingérence de nature à limiter ou entraver les organisations syndicales", a déclaré Tibou Telly se fondant sur les dispositions des textes de l’Organisation Internationale du Travail (Oit).   Toujours selon Tibou Telly, qui a fait la genèse du contentieux qui mine le Syntade ainsi que le compte-rendu d’une lettre circulaire en date du 5 septembre 2013, le bureau de l’Untm prend acte de la suspension du 12è congrès du Syntade. Cette lettre circulaire, dont nous avons pu nous procurer une copie, est sans commentaire quant à la position de la centrale mère vis-à-vis de la dissidence comme peut le témoigner d’ailleurs son contenu.   Le Bureau Exécutif de l’Untm, réuni extraordinairement le Mardi 03 Septembre 2013 sur un ordre du jour unique relatif à la suspension du 12ème congrès ordinaire du Syntade: - constate avec regret que les termes de ses lettres n° 110 et 119/BE- Untm en date du 28 juin 2013 et du 17 Juillet 2013  ont été délibérément violés par des dissidents qui refusent d’observer les règles de discipline syndicale conforme au centralisme démocratique ;   - prend note du procès qu’ils ont intenté contre leur centrale mère à la suite d’un jugement en référé du Tribunal de la Commune III du District de Bamako qui viole les Statuts et Règlement Intérieur de notre organisation, ainsi que la Convention 87 sur la Liberté Syndicale ratifiée par le Mali (Convention qui interdit formellement aux pouvoirs publics et aux organisations d’employeurs toute ingérence dans les affaires Syndicales de nature à limiter ou à contrôler l’exercice du droit syndical).   - considère que ce jugement des référés ne peut en aucun cas s’opposer ni à notre charte, ni aux instruments juridiques internationaux qui règlementent la gestion du contentieux syndical en cours ;   - rappelle que le Bureau Exécutif de l’Untm est bien dans son rôle face à son affilié, le Syntade, qui ne peut s’y soustraire sans s’exposer à des sanctions ou choisir de démissionner de la Centrale.   - sachant que les mêmes mesures conformes aux Statuts et Règlement de l’Untm avaient été appliquées au Syntade à l’issue de son 8e congrès Ordinaire en 1992, au Synapro à son 10è congrès au Syniatha.   - prend acte du congé que s’octroient ceux qui s’opposent à nos statuts et règlement Intérieur et appelle ceux qui s’y reconnaissent où qui viendraient à s’y reconnaître, à se tenir prêts pour le prochain Congrès qui sera convoqué dans un très proche avenir et qui consacrera la levée de la suspension du 12è congrès Ordinaire du Syntade.   Le contenu de cette lettre circulaire est sans commentaire dans le bicéphalisme actuel qui mine le Syndicat des travailleurs de l’Administration. Quant à la suite de cette guéguerre, on remarque déjà que le "Collectif des sections syndicales des travailleurs de l’Administration d’État" apporte un soutien de taille à Siaka Diakité qui, faut-il rappeler, est contesté par la dissidence. Ce qui va relancer le débat dans cette affaire du Syntade.   A suivre Laya DIARRA

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