Le leader des Forces patriotiques de résistances (FPR), un regroupement des mouvements d’autodéfense et de libération des régions Nord occupées, Me Harouna Toureh, dénonce avec force la volonté de dialogue des autorités maliennes avec les bandits armés. Lisez plutôt le pamphet poétique intitulé «Si j’étais président» de ce avocat ressortissant de Gao :
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Me Harouna Toureh[/caption]
«
Si j’étais le peuple malien, je proclamerais Modibo Kéita président de la République le temps d’une transition;
Si j’étais président de la République, je nommerais le Général Moussa Traoré Ministre de la Guerre;
Si j’étais président de la République, je désignerais Me Alioune Blondin Beye Ministre des Affaires étrangères; Si j’étais Bazoumana Sissoko, je forgerais avec de l’acier trempé un hymne soundiatesque à la gloire de l’armée malienne; je l’ai annoncé comme une prophétie venue des abysses de l’enfer, le voilà proclamé par les détenteurs de la magie de la communication, je parle de France 24...
Oui j’apprends comme chacun de vous que notre Gouvernement ‘’ si dit prêt à dialoguer avec Ançardine et le MNLA’’.
Coup de tonnerre dans le ciel hanté par les armes égarées et sécrifiées de nos soldats égorgés sur les dénues encore chaudes de leur précieux sang à Aguelhok; quel sacrifice vain!
Coup de poignard dans le dos du peuple malien, occupé à rêver que ses fils, les soldats de la République le sauveront des tenailles perfides enrôlées autour de son cou par les dirigeants de pays dits amis ou voisins du nôtre.
J’aimais rêver voir nos soldats et les preux combattants Ganda-koy conduits par des sous-officiers et des officiers aux âmes chevaleresques traquer, détruire ou embastiller les rescapés des hordes d’ennemis du Mali jusqu’aux portes frontières du Niger, du Burkina-Faso, de Côte d’Ivoire, du Sénégal, de la Mauritanie et de l’Algérie...
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A suivre)
Bruno D SEGBEDJI