Reconquête du septentrion : Economie et guerre de libération

Juin 26, 2012 - 18:30
Juin 27, 2012 - 08:36
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Décidément, le'' MNLA'' traverse un sale temps en ce moment dans les territoires du nord du Mali occupés.     En effet, le week-end dernier, au cours d'une rencontre organisée à la Mairie de Gao à son initiative, soi-disant pour présenter des excuses suite à des exactions intolérables commises, la délégation des apatrides a essuyé un désaveu total de la part des populations représentées par les oulémas et les associations de jeunes. L'opération de charme a échoué, mieux, les populations se proposent de prendre en main leur destin au cas où les autorités de la transition privilégieraient l'option de la solution négociée comme mode de règlement de l'occupation du nord. A l'appui de leur position tranchée, aucune revendication légitime ne plaide en faveur d'un dialogue, mieux, quelles que puissent être leurs motivations, tous les envahisseurs du septentrion se ressemblent ; soutiennent nos sources. Par ailleurs, les échauffourées entre Ançar Dine et ''MNLA'' ont porté un coup sérieux au moral et à l'autorité des égorgeurs d'Aguel'hoc, au point que ceux-ci sont sommés de déposer leurs armes avant d'entrer à Tombouctou, siège de l'héritage Iyad Ag Ghaly sous peine d'expulsion. Pour corroborer le ras-le-bol dont les envahisseurs font l'objet ; les populations ont marché, hier, suite à l'assassinat honteux du conseiller communal Idrissa Oumarou Maïga (Directeur du second cycle de l’école Chateau de Gao et ancien du Service National des Jeunes (SNJ), une marche matée dans le sang par des éléments du ''MNLA'', bilan ; 3 morts et de nombreux blessés. La situation sécuritaire inqualifiable dans le septentrion ; à laquelle se greffe une crise humanitaire insoupçonnée ne peut pas durablement se conjuguer avec un dialogue à la perspective incertaine. Dans la situation surréaliste  que vivent leurs compatriotes du septentrion, les maliens sont majoritairement favorables à l'option militaire; ils sont psychologiquement préparés en dépit du sous-équipement de nos forces armées et de sécurité. Dans cet ordre d'idées, le commandement militaire est prêt nonobstant tout à mener la guerre et la gagner. Pour la sortie de crise, la communauté internationale doit privilégier le plus rapidement possible une vision globale et multidimensionnelle. Face à la situation économique tendue que traverse notre pays, la coopération (bi et multilatérale) se doit de lever les sanctions et leur étau qui ne finissent pas de dégrader le tissu économique et industriel. Les PTF (partenaires techniques et financiers), l'UE en tête, doivent se convaincre que la reprise rapide de la coopération va s'inscrire de manière positive à la fois dans la logique de l'équilibre souhaitable des recettes de l'Etat et a accélérer le recouvrement de l’intégrité et la souveraineté sur l’étendue du territoire. En tous les cas, les dispositions des autorités de la transition ne sauraient être mises en marge du retour à la normalité. En rapport à cette normalité économique, l'enveloppe globale de la mise en œuvre du 10ème FED qui se chiffre à 533 millions d'Euro soit, 350 milliards de FCFA et qui embrasse tous les secteurs socio-économiques serait d'un apport inestimable une fois débloqué. C'est ainsi que la reprise du Nord souhaitée par les partenaires doit incessamment se matérialiser dans les faits. La visite au Mali de l'ambassadeur spécial français pour le Sahel, Jean Félix Paganon, dans le cadre de la mobilisation de l'UE et du Conseil de sécurité des Nations-Unies en étroite collaboration avec la CEDEAO et des demandes des autorités maliennes, peut être considérée, à juste raison, comme un pas géant vers la levée de la suspension de la sanction économique dont notre pays est victime. Une vision géostratégique qui ne tiendrait pas compte du lien intime entre la sphère  économique et la dimension stratégique dans une configuration comme celle du Mali ; est forcement vouée à l'échec,  un échec  qui ferait le lit des djihadistes spécialistes du narcotrafic. Par ailleurs, dans le cadre du retour à l'intégrité territoriale, il faut éviter l’erreur de considérer qu’il y a une bonne graine à distinguer de l'ivraie dans la mesure où  pour les maliens ; dans cette affaire il n'y a, à priori, que de  l'ivraie. Dans cette guerre, le Mali ne fait face qu'à des ennemis et des apatrides, des gens qui ont vendu leur âme à Satan.  Aussi vite que se fera la conjonction géopolitique-géostratégique aussi vite les priorités confiées au gofernement CMDPP seront atteintes. BT

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