Recrudescence de la lutte contre la corruption : Mandat d’arrêt international contre le grand preneur de thé ?

Nov 22, 2012 - 04:00
Nov 22, 2012 - 17:30
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Pour faire honneur à sa réputation, le ministre de la justice, Malick Coulibaly aurait instruit au nouveau procureur anti-corruption, Mohamed Sidda Dicko de dépoussiérer tous les dossiers de 2002 à nos jours. Si une telle campagne arrive à aboutir, plusieurs proches du défunt régime d’ATT pourraient élire domicile au Lycée de Bamako Coura. En plus de N’Diaye Bah, plusieurs autres noms sont cités : il s’agit de l’ex ministre  des mines et non moins ancien titulaire du portefeuille de l’équipement et des transports, Ahmed Diane Sémega, Jamille Bittar, Hamadoun Kolado Cissé, Mahara Traoré, Mamadou Tiéoulé Konaté pour ne citer que ceux-ci.   [caption id="attachment_98220" align="alignleft" width="274"] Malick Coulibaly, ministre de la justice, Garde des Sceaux[/caption] Au delà des mots, la lutte contre la corruption n’a pas connu de succès escompté pendant les 20 ans de notre démocratie. Malgré la création de tout un arsenal budgétivore pour repérer les vampires de la nation, le manque de volonté politique a fait capoter le projet. Tout comme sous Alpha Oumar Konaré, la corruption a connu un bon spectaculaire sous ATT. Si les protégés du président Alpha Oumar Konaré ont  pu, miraculeusement échapper aux mailles de la justice, tel ne semble pas être le cas pour les proches d’ATT, largement mis en cause dans les différents rapports des structures de vérification. Malgré la levée de bouclier de la presse et de certains acteurs de la société civile, les différents rapports ont été classés sans suite. Puisque mieux vaut tard que jamais, les autorités de la transition qui ont conscience de l’ampleur du désastre pour notre pays, ont décidé de mettre l’Etat dans ses droits. Ainsi, le nouveau procureur anti-corruption a désormais carte blanche pour renflouer les caisses de l’Etat, en rendant à César ce qui appartient à César. Loin d’un règlement de compte politique ou d’une chasse aux sorcières, cette mesure viserait à restaurer la bonne gouvernance dans notre pays. En ligne de mire sans distinction, tous les délinquants à col blanc dont les crimes ne sont pas couverts par la prescription de 2002 à nos jours. Dans ce lot, figure en bonne place les proches de ATT: il s’agit entre autre du ministre Ahmed Diane Séméga, du président de la fédération Hamadou Kolado Cissé, du président du conseil économique, culturel et social, Jamille Bittar, de l’ex conseiller spécial du président ATT, Maharafa Traoré, ancien ministre de la justice, Mamadou Tièoulé Konaté… En ce qui concerne Ahmed Diané Séméga, un mandat d’arrêt international pourrait être lancé contre lui. Considéré comme un faucon du régime ATT, il a été à plusieurs fois  épinglé par les différents rapports de contrôle. En fuite depuis la chute de son mentor, Ahmed Diané Séméga a du souci à se faire, lui qui a ‘’pris’’ 11 millions de thé en un jour. Pour rappel, il est épinglé dans beaucoup de rapports du vérificateur général. Mais la goutte d’eau qui a débordé le vase, a été la présence d’une facture de 11 millions de thé consommé en un jour.  Selon certaines indiscrétions, cette opération de nettoyage pourrait voir d’autres cadres mouillés prendre la direction de l’étranger pour éviter la justice. Quoi qu’il advienne, les plus hautes autorités peuvent compter sur le soutien sans faille des populations qui croupissent sous le poids de la précarité. A Suivre ! Anta H

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