Recrudescence des attaques contre nos FAMA : Le maladroit appel du FSD à la démission d’IBK
Qu’on le veuille ou non, le président de la République est la clé de voûte de toutes les institutions de la République. Une digue qui préserve un tant soit peu l’existence de l’Etat, certes malade, mais existant.
- Maliweb.net - Ce n’est pas parce que le président de la République est le chef suprême des Armées qu’il doit rendre sa démission du fait de la répétition des attaques terroristes contre notre Armée nationale. Avoir cette lecture de la situation est une maladresse. Développer un tel argumentaire équivaut à prendre un raccourci politicien dangereux pour l’existence même de l’édifice institutionnel national.
En effet, ce n’est un secret pour personne que les hordes terroristes qui essaiment le Sahel ambitionne de créer dans cet espace un narco-Etat où fleurirait le trafic de la drogue, le trafic d’organes humains, bref une économie criminelle à nulle autre pareille sur le continent. C’est pourquoi ces terroristes n’hésitent pas à infester les communautés, à les opposer les unes aux autres et à y semer des germes d’affrontements et de divisions.
Ils rêvent ainsi d’affaiblir suffisamment nos Etats et en particulier, le Mali que le chef de l’Etat compare souvent à une digue. Si elle jamais elle sautait, l’Afrique de l’Ouest, l’Afrique du Nord et par ricochet, l’Europe seraient submergés par le péril terroriste et la destruction.
Les groupes terroristes, soutenus par de puissants cartels d’économie criminelle caressent donc le vœu secret de l’effondrement de nos Etats, à commencer par le Mali. N’est-ce pas pourquoi ils n’ont pas hésité en 2013 à envisager une offensive sur Konna, venant du septentrion de notre pays ? Si la France n’était pas intervenu à travers l’opération Serval, n’envisageaient-ils pas d’anéantir Bamako et planter leur hideux drapeau au Palais de Koulouba? Heureusement que le Mali peut tanguer mais ne chavirera jamais !
L’on comprend donc que les difficultés que notre pays rencontre dans la lutte contre la lutte contre le terrorisme ne doit aucunement nous incliner à une quelconque rupture institutionnelle. Quel pays au monde a eu la partie facile dans cette guerre injuste à lui imposé par les criminels et fous de Dieu ? La France, les USA, la Grande Bretagne ont tous payé et continuent de payer un lourd tribut au terrorisme. Plus près de nous, le Niger, le Burkina Faso, le Nigéria, le Cameroun, le Tchad payent de lourdes pertes en vies humaines face aux criminels et sanguinaires fous de Dieu de Boko Haram et d’autres groupuscules terroristes. Cela n’a jamais poussé des chapelles politiques à envisager sérieusement une démission du chef de l’Etat, chef suprême des Armées. Ce serait ouvrir une véritable boîte à Pandore pour le pays. Ce serait scier la branche sur laquelle nous sommes tous mal assis !
L’on peut envisager les ajustements nécessaires dans le dispositif du commandement militaire, comme cela a été récemment fait, changer de concept opérationnel en passant à la phase offensive et faire de changer la peur de camp, mais vouloir pousser la voûte des institutions républicaines à la démission serait la pire des idées.
IBK a besoin de « l’union sacrée » des forces politiques, sociales, religieuses et militaires pour doper davantage le moral des troupes, sonner la mobilisation générale et patriotique en vue de résister à cette mauvaise passe. Le pays a besoin d’une trêve politique, d’une convergence nationale des idées et des esprits pour se sortir de l’ornière. Tout autre discours visant à le déstabiliser le chef suprême des Armées, bien sonné par ces attaques criminelles, sera hautement dangereux, voire autodestructeur.
Boubou SIDIBE/Maliweb.net
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