APA-Ouagadougou (Burkina Faso) - Le président du Faso, Blaise Compaoré, en visite en France, a eu mardi à l’Elysée avec le président français, François Hollande, à l’Elysée, un entretien de 45 minutes à l’issue duquel le chef de l’Etat burkinabè, médiateur de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) pour le Mali, a avoué que ‘’la situation au Mali n’est pas réjouissante’’, rapporte mercredi la presse nationale.
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Blaise Compaoré, en visite en France, avec François Hollande[/caption]
Selon Blaise Compaoré cité par un journaliste de la presse d’Etat burkinabè, ’’Dans les discussions, nous avons senti que les autorités maliennes n’étaient pas prêtes à recevoir dans la partie Sud, les troupes de la CEDEAO, mais préféraient plutôt que les troupes se déploient dans le Nord du Mali’’.
Pour lui, cette position de Bamako n’est pas possible ‘’techniquement et sur un plan opérationnel’’. C’est pourquoi, le médiateur estime que l’heure n’est toujours pas à l’action dans cette crise.
''Nous allons poursuivre les discussions pour voir comment et dans quelle mesure nous (CEDEAO et Mali) allons nous entendre sur une opération conjointe’’, a-t-il ajouté.
Le président Compaoré a rassuré les Maliens que les hommes et les femmes qui sont prévus pour agir à leurs côtés, ne sont pas des ‘’mercenaires’’, mais ‘’plutôt des frères d’armes’’ qui se sentent eux-aussi en insécurité dans cette situation créée par les mouvements armés actifs au Nord-Mali.
Le médiateur de la crise malienne a également jugé inopportun le déploiement de cette force ouest-africaine à partir d’un pays voisin, comme l’a suggéré la presse, citant la Mauritanie ou le Sénégal.
Pour Blaise Compaoré, l’important n’est pas d’engager des troupes pour défendre le territoire malien, mais de bâtir, à travers cette intervention, un esprit de solidarité entre pays de la même région.
Il a invité les Maliens à accepter, dans ce cas de figure, que le combat soit mené de manière conjointe, que la position des troupes frères de la CEDEAO soit décidée dans ce même esprit et qu’enfin, les "appréciations qui peuvent paraître mal à propos par rapport au contexte de cette guerre à mener, soient exclues".
Il a promis, en sa qualité de médiateur, d’œuvrer comme toutes les personnes impliquées dans la gestion de cette crise, pour mieux comprendre la position des autorités de Bamako et aplanir les divergences.
Source: ALK/cat/APA NEWS - 2012-09-19