Regain de tension a Bamako : Panique permanente à l’ORTM

Peut 2, 2012 - 18:30
Peut 2, 2012 - 15:56
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La situation restait tendue mercredi à Bamako où l’ex-junte militaire, qui avait accepté de rendre le pouvoir aux civils après son coup d’Etat du 22 mars, a fait évacuer la télévision nationale, cible lundi d'une attaque des forces loyales au président déchu Amadou Toumani Touré. [caption id="attachment_63823" align="alignleft" width="344" caption="Le siège de la radio-télévision malienne (ORTM) à Bamako serait sous le contrôle de militaires REUTERS"][/caption] Les ex-putschistes "ont demandé de manière nerveuse à quasiment tous les employés de l’ORTM (la radio-télévision malienne) d’évacuer les lieux et de rentrer chez eux", a déclaré à l’AFP un salarié sous couvert de l'anonymat. Peu avant, un engin blindé léger de l’ex-junte avait tiré une fois en l’air à proximité de l’ORTM, désormais totalement contrôlée par l’ex-junte qui renforcé son dispositif militaire autour du bâtiment, selon cette source. La situation a provoqué la panique dans ce quartier où la plupart des banques ont fermé et une partie de la cité administrative, siège de plusieurs ministères, a été évacuée spontanément par ses occupants. L’ORTM, l’aéroport de Bamako et le camp de Kati, base des ex-putschistes à 15 km de la capitale, ont été lundi la cible d’attaques de parachutistes "bérets rouges" fidèles au président renversé Amadou Toumani Touré (ATT), qui ont été repoussées par les partisans du capitaine Amadou Haya Sanogo, chef de l’ex-junte qui avait pris le pouvoir avant de le rendre aux civils. Après ces violences, qui ont fait au moins 22 morts et des dizaines de blessés - des militaires des deux camps et quelques civils -, le capitaine Sanogo avait assuré mardi que la situation était "sous contrôle" à Bamako.   Guerre des bérets : Le nombre des victimes en évolution permanente Au moins 22 personnes ont été tuées et des dizaines blessées lors des violences à Bamako entre forces fidèles à l’ancien président Amadou Toumani Touré (ATT) et celles des ex-putschistes qui l’avaient renversé le 22 mars, a appris mercredi l’AFP de source hospitalière. Un précédent bilan de même source donné mardi faisait état d`au moins 14 morts et 40 blessés. Les victimes sont en grande partie des militaires des deux camps, mais il y a également quelques civils, selon la même source. Par ailleurs, une source proche de l’ex-junte au pouvoir a fait été de 29 arrestations en marge des combats, des civils, des militaires, mais également des "étrangers" dont la nationalité n`a pas été communiquée. En tout cas, le drame est bien réel. Les combats auraient fait au moins soixante-dix morts, selon des indiscrétions militaires, même si les sources hospitalières n’en mentionnent que quatorze. Et le Mali semble aujourd’hui plus que jamais au bord du gouffre.

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