Regard sur l'enseignement supérieur et la recherche scientifique :Le ministre Siby sollicite l'implication de tout le monde

Avr 18, 2011 - 18:30
Avr 18, 2011 - 18:30
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Le ministère de l'Enseignement supérieur et de la recherche scientifique a organisé une conférence-débat, le samedi 16 Avril, à la Maison de la presse pour sonner l'alarme sur l'état de l'enseignement supérieur au Mali. Au cours de cette rencontre le ministre de l'Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Mme Siby Ginette Bellegarde, n'a pas manqué de présenter cet ordre d'enseignement comme un grand corps malade sous perfusion. Selon elle, l'école en général et l'enseignement supérieur en particulier n'est pas l'affaire du seul gouvernement et des acteurs qui y interviennent, mais de tout le monde.

Plongé dans un coma profond avec la grève illimité des enseignants du supérieur depuis plus d'un mois, notre enseignement supérieur agonise au vu et au su de tout le monde. A travers cette conférence débat, le ministère de l'enseignement supérieur en appellent à l'implication de tous les acteurs pour injecter du sang neuf à cet ordre d'enseignement.

La conférence-débat était conjointement animée par Oumar Maïga Conseiller technique au département de l'Enseignement supérieur et le Directeur de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Mamadou Kéïta.

On pouvait aussi noter la présence du ministre de l'Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Mme Siby Ginette Bellegarde et du Recteur de l'Université de Bamako, le Pr Amadou Diallo et d'autres invités.

A travers cette conférence-débat, le département de l'enseignement supérieur voulait poser un regard serein sans concession sur le dispositif de l'Enseignement supérieur au Mali et susciter des réponses à beaucoup de questions.

Les "Universités, les grandes Ecoles c'est pour nous tous, c'est l'affaire de nous tous. Nous y envoyons nos enfants avec l'espoir qu'ils en sortent avec un diplôme mais surtout avec des connaissances. C'est pourquoi nous souhaitons l'implication de tous".

C'est en ces termes que le ministre de l'enseignement supérieur s'est adressé à l'auditoire lors de la conférence-débat.

Pour le ministre, le système éducatif malien a pour finalité de former un citoyen patriote et bâtisseur d'une société démocratique, un acteur de développement profondément ancré dans sa culture et ouvert à la civilisation universelle et apte à intégrer les connaissances et compétences liées au progrès scientifique et technique et à la technologie moderne.

"En dépit de l'atteinte des objectifs d'accès en 2008 avec 8O% de taux de scolarisation, la crise scolaire et surtout universitaire perdure, d'où l'organisation du forum sur l'Education en 2008 qui a abouti aux 152 recommandations pour le secteur de l'enseignement supérieur qui plafonnait à 63 000 étudiants", a relevé Mme Siby.

Malgré tout, l'année 2010 a été marquée par quatre mois de grève des syndicats du supérieur qui ont, fort heureusement, abouti à un protocole d'accord ayant la reprise des cours.

Mais aujourd'hui, nous nous heurtons encore à une grève illimitée depuis le 19 mars, a-t-elle déclaré tout en précisant que 2012 sera le cinquantenaire de la prise en main par le Mali de son système éducatif avec la réforme de 1962. "Allons nous fêter ce 50ème anniversaire dans l'allégresse avec l'espoir retrouvé", s'est elle posé la question.

De son côté, Oumar Maïga, Conseiller technique au département de l'Enseignement supérieur, a développé les enjeux et perspectives de l'enseignement supérieure au Mali. Alors que les objectifs et les orientations de la politique de l'enseignement supérieur ont été présentés par le Directeur national de l'enseignement technique, Mamadou Kéïta.

Selon ce dernier, le Mali a fait le choix que tous les bacheliers peuvent accéder à l'université alors que dans d'autres pays il faut passer par un concours pour gérer le flux. "L'université est aujourd'hui victime du succès des autres ordres d'enseignement. Cela a créé une situation où au niveau de l'enseignement supérieur on n’a pas pu trouver des solutions idoines à ces problèmes. Mais nous sommes en train de travailler sur le plan des ressources humaines et des infrastructures pour améliorer la qualité et recevoir le maximum d'étudiants".

Pour avoir un enseignement supérieur de qualité, dira l'intéressé, l'accent doit être mis sur la formation des enseignants, des matériels didactiques.

Ces ingrédients réunis permettront de mettre sur le marché de l'emploi des étudiants bien formés, a-t-il estimé.

Ramata TEMBELY

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