Rencontre Autorités Maliennes-MNLA et An Sardine au Burkina Faso : Rien n’est joué

Déc 8, 2012 - 03:13
Déc 7, 2012 - 16:18
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Pour la première fois depuis le début de la crise malienne, les deux groupes rebelles et les autorités maliennes de transition se sont retrouvés autour d’une même table à Ouagadougou. Les différentes parties se sont engagées à respecter « l’intégrité territorial » du Mali et à participer au dialogue. Il s’agissait avant tout, d’une rencontre « exploratoire » et non d’un début effectif du processus de la négociation. Selon la déclaration finale lue par le ministre des affaires étrangères burkinabè, M. Djibril Bassolé, la délégation malienne et les deux groupes rebelles touaregs ont reconnu la nécessité d’un cadre de «  dialogue inter maliens ». Et, en attendant la mise en œuvre du processus de négociation, ils ont convenu d’observer "l’arrêt des hostilités". De quelles hostilités ? Allez savoir ! Toujours, selon le ministre du Faso, le communiqué est basé sur plusieurs principes, à savoir,(entre autres), le respect de « l’union nationale et de l’intégrité territoriale » ; le respect « des droits de l’homme et de la liberté religieuse » et le rejet, de « toute forme d’extrémisme et de terrorisme ». L’occasion a été propice pour la partie malienne de réitérer sa position : l’unité du pays, le caractère "laïc, démocratique et social" de la République, préalables à toute forme de négociation. De leur coté, les "frères égarés" ont réaffirmé leur volonté de dialogue. Avant ce grand rendez-vous, le locataire du palais présidentiel du Faso, a multiplié les rencontres bilatérales. Ainsi, mardi dernier, (dans la matinée) il a accueilli les émissaires du MNLA et d’Ansar Dine après avoir reçu, le lundi, ceux de Bamako. Au terme de cette réunion, le porte-parole du MNLA n’a pas manqué de souligner "la particularité de la rencontre". « Nous avons pu, pour la première fois, rencontrer le gouvernement malien ». Quant au président de la délégation malienne, M. Tièman Coulibaly, ministre malien des affaires étrangères, il a expliqué que l’heure n’est pas encore à des négociations, mais « examiner, ensemble, les possibilités d’amorcer un dialogue ». Les présidents ivoiriens et tchadiens donnent le ton Le chef de l’Etat ivoirien et président en exercice de la CEDEAO juge que l’intervention militaire au Mali est inévitable et indispensable. « Il faut que le Conseil de sécurité des Nations-Unies adopte rapidement la résolution pour permettre une intervention au Mali. Pour nous, c’est une question qui est d’une très grande urgence », avant d’affirmer que le nombre de contingent par pays est fin prêt. Il s’est exprimé ainsi, à l’issue d’un entretien qu’il a eu avec le président Hollande, le Mardi 4 Décembre au palais de l’Elysée. Aussi, la crise malienne a été au centre de la rencontre qui a eu lieu le 3 Décembre, entre le président Déby, le Premier ministre malien Cheick Modibo Diarra et le président béninois Boni Yayi, président en exercice de l’Union Africaine à N’djamena. Au lendemain de cette rencontre, SE Thomas Boni Yayi et SE Idriss Déby ont lancé, « un appel aux Nations-Unies pour autoriser d’urgence le déploiement de la force internationale au Mali ».   Malick Camara

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