Malgré l’intensification des frappes de la force française « BARKHANE » et en dépit de la signature de l’accord d’Alger par la Coordination des Mouvements de l’Azawad (CMA), le nord du Mali vient encore une fois de renouer avec la violence.
Le samedi aux environs de 15 h, un détachement de l’armée en partance pour Nampala via Diabaly a été attaqué prés de la forêt de Toulé, le bilan est de 2 soldats tués. Le pire a été évité grâce au courage des FAMAs qui ont pu se ressaisir à temps, infligeant ainsi de lourdes pertes aux terroristes. Si le nombre de terroristes tués ou blessés n’est pas connu, la mare de sang trouvée dans la forêt prouve que ces derniers y ont laissé des plumes. Rappelons que dans le convoi, il y avait le sous-préfet de Nampala.
N’ayant pas pu digérer cette déculottée, les terroristes se sont tournés vers la ville de Gourma Rharous où ils ont attaqué, par surprise, le camp de la garde nationale. Le bilan est de 10 morts coté FAMas.
Pour la population de la ville, c’est la MINUSMA qui n’a pas pleinement joué son rôle car avec ses moyens aériens, elle peut suivre en temps réel tous les mouvements des terroristes. La population a des bonnes raisons de penser ainsi. En effet, il y’a quelques semaines, les représentants de la MINUSMA faisaient savoir à la presse qu’il y a environ 9000 casques bleus dans le nord du Mali.
Ces deux actes sont-ils l’œuvre des terroristes en désespoir de cause après la mort de Mohamed Ag Wassoudene ? Ou sont-ils l’œuvre de quelques groupuscules armés qui se sont senti lésés lors du paraphe de l’accord d’Alger.
Il n’ya pas longtemps, la convention des peuples de l’Azawad dont le leader n’est autre que Djimy le rebelle avait fait savoir qu’elle n’a pas été pleinement associée au processus de démobilisation en cours des ex-combattants.
Badou S. Koba
