Après la trêve observée à l’occasion de la fête de Tabaski, le M5-RFP a renoué avec les rassemblements populaires. Mardi à la place de l’Indépendance, les dirigeants du Mouvement ont invité leurs militants à poursuivre les opérations de désobéissance civile jusqu’à l’atteinte de leur objectif. Toute chose qui n’est pas sans conséquence sur le quotidien de pauvres citoyens qui doivent travailler tous les jours pour espérer faire bouillir la marmite familiale.
C’est ce que révèlent, en tout cas, des jeunes journaliers et commerçants que nous avons rencontrés. Le quadragénaire Adama Traoré se lève tous les jours à 7h du matin pour se rendre à son lieu de travail. Interrogé, le journalier se lamente : «Je suis père de deux enfants. Pendant tout le temps de la désobéissance civile, je n’ai pas eu un seul travail». Il espère la fin des manifestations pour pouvoir trouver des marchés afin de subvenir aux besoins de sa famille. Non loin de lui, un véhicule 4X4 s’immobilise. Son conducteur échange avec un jeune vêtu d’un jean déchiré et d’un t-shirt de couleur blanc-sale. Il conclut un contrat sommaire avec le jeune journalier. Visiblement joyeux, Sidiki Dembélé est content d’avoir ce travail d’une demi-journée. «Je m’assoie ici pratiquement tous les jours sans être sollicité par un éventuel client. Je pense que tout cela est dû au fait que l’argent a cessé de circuler dans le pays. Tout est pratiquement à l’arrêt», déplore-t-il.
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