Retrait des bourses et trousseaux à ECOBANK : La tension monte dans les rangs des étudiants

Avr 3, 2012 - 18:45
Avr 3, 2012 - 16:48
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Décidemment le mariage entre les étudiants maliens et ECOBANK semble être scellé pour le meilleur et le pire. La bancarisation, malgré les efforts consentis de part et d’autre, n’arrive toujours pas à produire les résultats escomptés. Il suffit juste de jeter un coup d’œil dans les différentes agences d’ECOBANK, peu importe l’heure, pour s’en rendre compte. Les longs fils d’étudiants devant les guichets automatiques donnent à la banque beaucoup plus de visibilités contrairement à ses concurrents. Mais aussi, davantage de problèmes à gérer et leurs risques de dérapage.   N’eut été l’intervention des forces de l’ordre ou l’implication du secrétaire général du comité AEEM de l’Université des Lettres et des Sciences Humaines de Bamako, l’agence Ecobank de Badalabougou se situant tout juste à la décente de la colline de savoir aurait subit un mauvais lundi 2 avril. Pour cause, la colère des étudiants suite aux problèmes constatés dans la gestion de leurs trousseaux et bourses. En effet, la banque est confrontée depuis un certain temps à une affluence notoire des étudiants pour le retrait de leurs ‘’sous’’. Aucun guichet n’est épargné par cet afflux. La tension, du côté des étudiants, est montée d’un cran. ‘’ Nous n’en pouvons plus’’, ‘’trop c’est trop’’, ‘’je préfère qu’on retourne au système des guichets dans les facs que de subir cette humiliation et toutes les souffrances qu’on nous fait subir ici’’, ‘’A bas Ecobank’’…tels sont, entre autres, témoignages recueillis auprès de certains étudiants approchés par notre rédaction. Ils reprochent à la banque de les marginaliser en refusant souvent de traiter leurs dossiers et demandes. A cela, s’ajoutent : les contraintes liées au dépôt des dossiers pour les nouveaux bacheliers ; la rectification des éventuelles erreurs sur les dossiers pour les anciens ; le disfonctionnement de plusieurs cartes déjà octroyées ; le non- approvisionnement de certains comptes ; la non-collaboration des agents ; la défaillance des guichets… Les problèmes, dans cette affaire de bancarisation, il en existe plein. Qu’à cela ne tienne, et force est de reconnaitre, beaucoup sont gérables avec la patience et la synergie d’actions. Au regard de la situation actuelle qui prévaut dans le pays, ECOBANK, le centre national des œuvres universitaires et tous les acteurs de l’université doivent multiplier les actions pour éviter un scandale.  Des initiatives de sensibilisation doivent être menées auprès des étudiants pour anticiper les dérapages. Les investigations sur le terrain nous ont permis de comprendre qu’une bonne partie des problèmes actuels est liée aux étudiants eux-mêmes. Il s’agit de la mauvaise utilisation des guichets et le non respect de certaines procédures. La mauvaise communication autour de la question a instauré un climat de désinformation générale poussant du coup plusieurs étudiants  à affluer vers les guichets alors que leurs comptes n’ont pas été approvisionnés. Nous invitons les étudiants, en dépit des problèmes, à la réserve, la communication et le sacrifice. L’université a subit d’énormes coups et leur avenir se retrouve davantage compromis avec le climat d’incertitude qui prévaut. Tout problème est à éviter pour leur propre bonheur. La sauvegarde de l’année académique et la préservation de la stabilité sociale doivent être placées au dessus de tout. Les tensions, par ci et par là, sont à éviter au risque de ne plonger l’université dans le KO. Aux autorités universitaires et structures en charge de la bancarisation, ‘’mieux vaut prévenir que de guérir’’. MAMOUTOU TANGARA &  SEYDOU.K.KONE

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