Réunion extraordinaire du comité des Chefs d’état-major de la CEDEAO: « L’armée malienne réfute tout envoi de troupes de la CEDEAO au Mali » : dixit le Ministre de la Défense.

[caption id="attachment_85664" align="alignleft" width="350"] Réunion Extraordinaire du Comite des Chefs d’Etat-major de la CEDEAO
13/08/2012 Bamako.[/caption] La réunion extraordinaire du comité des chefs d’état-major de la CEDEAO (CCEM) qui se tient depuis hier 13 août 2012 à l’Ecole de Maintient de la paix Alioune Bloudin Bèye a pour but d’analyser la situation sécuritaire en Côte d’Ivoire et à examiner les conclusions de la conférence de planification finale pour le déploiement de la mission de la CEDEAO au Mali (MICEMA) tenue du 08 au 11 aout 2012 dans nôtre capitale. Plusieurs personnalités étaient présentes à la cérémonie d’ouverture à savoir le Chef d’état-major Général des armées du Mali, le Colonel-major Ibrahim Dahirou Dembélé, le président du comité des chefs d’état-major de la CEDEAO, le Chef d’état-major Général des Forces Républicaines de Côte d’Ivoire, le Général de division Soumaila Bakayoko, la commissaire chargée des affaires politiques, de la paix et de la sécurité de la commission de la CEDEAO, Mme Salamatou Husseini-Suleiman et le Ministre de la Défense et des anciens Combattants du Mali, le Colonel-major Yamoussa Camara. En effet cette mission, qui a procédé à l’évaluation de la situation sur les plans politique, sécuritaire, humanitaire et des droits humains au Mali, et identifier les besoins de l’armée malienne a fini par demander le déploiement de 3000 hommes sous la bannière de la MICEMA. Elle a affirmé que l’objectif principal de la MICEMA est d’assurer la sécurité des autorités et des institutions de la transition ; de contribuer au renforcement des capacités des forces de défenses et de sécurité malienne à travers leur réorganisation et leur entraînement, et enfin, de les soutenir dans la reconquête du nord-Mali. La commissaire chargée des affaires politiques, de la paix et de la sécurité de LOA commission de la CEDEAO, Mme Salamatou Hussaini-Suleiman dira que « la situation en Côte d’Ivoire se dégrade depuis quelques semaines et a souhaité que le chef d’état-major de la Côte d’Ivoire apporte un éclairage sur ses incidents et en même temps le remercier pour les efforts déployés jusqu’ici a fin de maitriser la situation ». Quand au Ministre de la Défense, le Colonel-major Yamoussa Camara il dira que : « toutes les décisions des instances de la CEDEAO, de l’UA et des Nations Unies, l’appui de la CEDEAO, à travers elle, celle de la communauté internationale, n’ont d’autre but que d’assister le gouvernement de la République du Mali à rétablir son unité et son intégrité territoriale, à créer un environnement favorable à la tenue d’élections libres ». Il a ensuite précisé que : « cette assistance vise à déterminer et à entreprendre des actions nécessaires pour combler les déficits capacitaires des forces de défense et de sécurité du Mali afin que celles-ci puissent remplir pleinement leurs missions et permettre au gouvernement malien d’assurer le plein exercice de son autorité sur l’ensemble du territoire ». Comme on le voit, le Mali ne souhaite pas l’envoi de troupes de la CEDEAO sur notre sol comme dans le discours à la Nation du Président de la République par intérim, Pr Dioncounda Traoré le 29 juillet dernier. Albadia H Dicko