Le trafiquant d'armes touareg Mohamed Ibrahim, arrêté le mercredi 22 février par les éléments du Contrôleur général de police Moussa Condé, directeur régional de la police de Ségou et transféré à Bamako le même jour, est un véritable marchand d'armes. Selon lui-même, depuis trois ans, il s'adonne à ce trafic illicite jusqu'au mercredi fatidique où il est tombé dans les mailles de la police avec un arsenal composé de 17 fusils d'assaut (des kalachnikovs) achetés, selon lui, à Bamako et dont la valeur marchande est estimée par des spécialistes à plus de 6 800 000 FCFA.
D'après les renseignements que nous avons réussi à glaner ça et là, Mohamed Ibrahim ne serait pas un rebelle mais un ravitailleur de gens qui utilisent des armes de guerre contre des populations civiles et militaires. Du coup, il devient lui-même dangereux et punissable au même titre que les bandits armés. Autre aspect de taille, c'est que Mohamed Ibrahim, né en 1970 à Gourma Rarhous dans la région de Tombouctou, est un fidèle client dela Compagniede transport Sonef (Société Nèma Ould et frères) dont il a été alpagué dans un des bus à Ségou. Ce qui constitue une piste d'orientation pour les enquêteurs.
Dans tous les cas, joint par nos soins au téléphone depuis Gao où il réside, le promoteur de Sonef transport, Nèma Ould, a décliné toute responsabilité de sa compagnie et revendique même d'avoir aidé la police à coincer Mohamed Ibrahim. Soit ! Mais il est difficile de penser que depuis tout ce temps, Mohamed Ibrahim s'adonne à de telles pratiques à l'insu des responsables dela Sonefcar il n'est pas facile de dissimuler des armes de guerre même démontées dans des sacs.
Désormais, il appartient aux forces de sécurité d'être extrêmement vigilantes en ces moments difficiles où certains n'ont, malheureusement d'yeux que l'argent, qu'importe même s'il est sale.
Nous y reviendrons !
Diakaridia YOSSI
