Rétrocession de la gestion des résidences universitaires au CENOU : Le MESRS et l'AEEM ont signé les documents hier matin

Août 22, 2011 - 18:30
Août 22, 2011 - 18:30
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Le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Mme Siby Ginette Bellegarde, a présidé, hier matin dans la salle de conférence du Rectorat de l'Université de Bamako, la cérémonie de rétrocession de la gestion des résidences universitaires au Centre national des œuvres universitaires (CNOU). C'était en présence du Recteur de l'Université, Salif Berthé, du Directeur général du CNOU, le Colonel Mamadou Idrissa Coulibaly, du président de la Fédération nationale des associations des parents d'élèves, Mamadou Diarra, du Secrétaire général de l'AEEM, Hamadoun Traoré, des Directeurs des instituts et grandes écoles, des syndicats d'enseignants et plusieurs acteurs de l'école.

La cérémonie de signature du protocole d'accord de rétrocession de la gestion des résidences universitaires au CNOU est un acte patriotique posé par l'ensemble des acteurs. Car, les multiples intérêts en jeu avaient amené beaucoup d'intervenants à trainer les pas. Dans tous les cas, elle symbolise un grand pas franchi dans la gestion des nombreux problèmes que connait l'Enseignement supérieur au Mali.

D'ailleurs, depuis quelques semaines, le ministre Siby Ginette Bellegarde a entrepris plusieurs initiatives tendant à sortir l'Enseignement supérieur de sa léthargie.  Conformément aux recommandations du Forum national sur l'Education, le souci d'améliorer les conditions de vie des étudiants est constant. C'est pourquoi, mission a été  donnée au Centre national des œuvres universitaires de trouver une alternative à la situation d'inconfort que vivent ceux qui sont dans les dortoirs de la FAST, de l'IUG et de la FMPOS. "C'est un immense honneur pour moi de recevoir ce beau monde. Cette cérémonie fera date car elle donne la plénitude  de la gestion des résidences universitaires  au CENOU" a dit le Colonel Coulibaly, nouveau Directeur général du CNOU. Le président d'honneur de la commission de rétrocession, El Hadj Sékou Soumano, après avoir déploré la gestion de fait des résidences universitaires par l'AEEM, a formulé le vœu que cette cérémonie consacre désormais une nouvelle ère de gestion transparente.

Prenant la parole, le Secrétaire général de l'AEEM, Hamadoun Traoré, a mis l'accent sur le sens aigu de responsabilité et la maturité qui caractérisent désormais l'association qu'il dirige. D'après lui, contrairement à ce qui dit en ville, le bureau de l'AEEM n'a jamais cherché à s'accrocher à des intérêts qu'il ne mérite pas. "L'AEEM a tout simplement, pendant tout ce temps, paré à l'inertie de l'administration universitaire pour gérer, en temps réel et avec la manière, les problèmes qui assaillaient les étudiants" a martelé Hamadoun Traoré. Le premier responsable du mouvement estudiantin a demandé aux responsables du CNOU de bien appliquer le contenu du protocole d'accord qui fixe les frais de chambre à 1.000 FCFA par étudiant et par mois pour les chambres de dix étudiants et 1.500 FCFA par mois et par étudiant pour les chambres de cinq étudiants. Hamadoun Traoré a aussi profité de cette occasion pour supplier les autorités à accorder leur clémence aux étudiants de la FMPOS détenus à la maison centrale d'arrêt de Bamako : "La convivialité de la prochaine rentrée scolaire passe nécessairement par la paix des cœurs. C'est pourquoi, je demande solennellement pardon à tous ceux qui ont ressenti des désagréments suite à certains actes posés par des étudiants. Je pense particulièrement aux étudiants de la FMPOS. Nous demandons l'indulgence des autorités pour leur relaxe pure et simple" a supplié le Secrétaire général de l'AEEM qui a terminé son allocution par une invite à l'endroit du nouveau Directeur général du CNOU fraichement installé. Le "Général Hamadoun" a demandé au Colonel Coulibaly d'être attentif aux problèmes des étudiants, juste et équitable pour ne pas tomber dans le népotisme et le favoritisme.

Les propos de Hamadoun Traoré ont sérieusement apaisé le ministre Siby Ginette Bellegarde dont l'intervention s'est axée sur l'espace universitaire caractérisé par un climat d'insécurité sans précédent, la pléthore dans les chambres, la vétusté des bâtiments, les branchements anarchiques, l'insalubrité et la violence qui constituent des raisons évidentes justifiant cette rétrocession. C'est ce qui explique, selon le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, la décision des autorités de fermer provisoirement les résidences pour y effectuer des travaux de réhabilitation d'envergure et équiper de façon convenable les chambres. "Les œuvres universitaires ont été créées pour améliorer les conditions de vie et d'études des étudiants en vue d'accroitre leur performance académique par la réduction des contraintes sociales. Dans cette dynamique, mon département a initié un vaste projet de construction et d'équipement de deux cités universitaires de 6.000 places dont l'une à Kabala (4.000 places) et l'autre à Kati (2.000 places) " a déclaré le ministre Bellegarde.

La cérémonie a pris fin par des remerciements que le ministre a adressés à l'AEEM pour son implication et sa compréhension.

Il faut noter enfin que cette cérémonie solennelle scellera désormais un partenariat dynamique et responsable pour le renouveau de l'Enseignement supérieur au Mali.

 

Diakaridia YOSSI

 

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