Rumeur, manipulation ou réalité ? La Cour Constitutionnelle pourrait "redresser" le score de Soumaïla Cissé de 19 à 30% ) et celui de Modibo Sidibé ( de 4,5 à 15% )

Août 7, 2013 - 02:13
Août 7, 2013 - 03:22
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Cour constitutionnelleL'information circule depuis 48 heures dans Bamako. La Cour Constitutionnelle, qui doit proclamer les résultats définitifs de l'élection présidentielle du 28 juillet, pourrait modifier ou plutôt bouleverser les résultats provisoires complets proclamés le vendredi 2 Août par le ministre de l'Administration territoriale, en charge des élections. Lesquels ont attribué une avance très confortable à IBK sur ses concurrents avec 39,24% des suffrages, Soumaïla Cissé arrivant en seconde position avec 19,44%, suivi de Dramane Dembélé avec 9,6% et de Modibo Sidibé avec 4,5%. La rumeur annonce qu'à la faveur des " redressements " opérés par la Cour, Soumaïla Cissé se verra octroyer le score de 30% et l'ex-Premier ministre d'ATT 15%. IBK, lui, sera maintenu à 39,24%. Il ne nous appartient pas de préjuger des résultats que pourraient proclamer la juridiction qui a mission de le faire, encore moins de douter de sa moralité, mais si ces " redressements " s'avéraient, ils constitueraient un discrédit immense aussi bien pour la Commission nationale de centralisation des résultats que pour le ministre de l'Administration qui a proclamé les résultats fournis par cet organe. Puisqu'il est vain d'interpeller la Cour avant qu'elle ne proclame les résultats, nous mettons cette information au compte de la rumeur. Elle peut relever aussi de la manipulation dans le but d'enrayer la vague de ralliement à IBK de candidats malheureux au scrutin du 28 juillet, de partis politiques et d'associations. Un phénomène qui va s'amplifiant jour après jour et qui fait dire à certains qu'à ce rythme le second tour attendu le 11 août sera "sans objet". Une chose est certaine : si cette information était confirmée dans les heures à venir, le Mali ferait difficilement l'économie de troubles dont nul, à ce stade, ne peut mesurer la portée. En 2002, la Cour Constitutionnelle avait été mise au ban de l'opinion nationale pour avoir truqué les résultats aux fins d’écarter le même IBK au profit d'ATT et de son actuel rival, Soumaïla Cissé. Le refus de deux de ses membres de siéger à la cérémonie de proclamation des résultats avait ajouté du crédit aux critiques formulées à son endroit. Les Maliens ont avalé la pilule mais n’ont pas oublié. Onze ans après, ils ont une conscience politique plus aigue. Ils ne se laisseront pas abuser et dépouiller de leur droit à choisir l'homme qu'ils veulent pour présider à leur destin. Saouti Haïdara  

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