Révision des listes électorales : Une forte implication des formations politiques
La révision des listes électorales a démarré le samedi 3 octobre sur toute l'étendue du territoire. Dans le district de Bamako, nous nous sommes rendus dans les différentes communes pour nous enquérir de l'effectivité de l’implication et des difficultés que rencontrent les différentes commissions. Le constat est que cette année, il y a une forte implication des partis politiques. La nouveauté est que la radiation et la correction sont cumulées sur un seul tableau.
Le fichier électoral est la clé de voûte de tout processus électoral. En effet, les élections, un pilier de la démocratie, font l'objet de toutes les attentions, mais aussi de toutes les contestations qui vont parfois jusqu'à la remise en question du processus électoral.
En effet, pour voter, il faut plus que le droit de vote : il faut être inscrit sur les listes électorales ou posséder une carte d'électeur.
Au Mali, la révision de cette liste a démarré depuis le 1er octobre dernier sur toute l'étendue du territoire. Pour nous enquérir de cette effectivité, nous nous sommes rendus dans certains centres de révision. Les communes visitées sont les communes IV, V et VI.
En commune IV, la commission est en place depuis le samedi 1er octobre. Ici, 17 partis politiques de la majorité et de l'opposition étaient représentés à notre passage.
Le président de la commission de révision, Ibrahima Beya Zerbo, a affirmé : "Au niveau de la commune IV, 17 formations politiques ont envoyé des mandataires. Ces derniers ont suivi une formation avant le début des opérations". Zerbo a expliqué que cette année, il y a deux particularités : "La radiation et la correction sont cumulées sur un seul tableau, ce qui va faciliter le travail. La deuxième particularité est que l'électeur peut choisir son lieu de vote".
Selon Zerbo, le rôle de la commission est de mettre à jour la liste électorale en fonction des demandes d'inscription des électeurs.
Dans la commune V du district de Bamako, le président de la commission a tout simplement refusé de répondre à nos questions. Un membre de la commission, sous réserve de l'anonymat, a évoqué certaines difficultés parmi lesquelles l'absence des registres d'émargement. Ce qui rend le travail un peu lent.
En commune VI, ici comme dans les autres communes, une dizaine de formations politiques participent aux opérations.
A la mairie de Magnambougou, où loge la commission, il y avait la queue devant le bureau de recensement. Abdoulaye Koné, 19 ans, affirme : "Je n'ai jamais voté, c'est pour cette raison que je suis venu me faire recenser pour pouvoir m'inscrire sur la liste électorale afin d'être au rendez vous en 2012".
Aminata Koné, 22 ans, étudiante a abondé dans le même sens. Elle a déclaré que sa présence a été motivée par une formation politique de la place qui ne cesse de sensibiliser les jeunes dans ce sens.
"Pour cette année, certaines formations politiques ont accompagné l'administration dans la mobilisation. Je pense que c'est leur rôle", a-t-elle dit. C'est dire que le registre électoral est une composante capitale de l'organisation des élections libres et transparentes. La liste électorale est un instrument de lutte contre la fraude car elle permet de vérifier que chaque citoyen n'est inscrit qu'une fois et ne vote qu'une fois.
La possibilité de voter dépend de l'inscription sur la liste électorale. D'où un appel aux citoyens qu'ils ont la possibilité de vérifier leurs noms sur la liste des cartes non retirées jusqu'au 31 octobre et de s'inscrire sur les listes électorales jusqu'à la fin du mois de décembre.
Moussa SIDIBE
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