Un renfort, par définition, c'est temporaire,
martèle ce lundi matin Florence Parly. Aux yeux de la ministre des Armées, le déploiement de 600 hommes décidé, il y a un an, lors du sommet de Pau, et qui a porté les effectifs de Barkhane à 5100 hommes, a rempli sa mission.
Les succès opérationnels sont là et la ministre d'énumérer ces réussites comme
la neutralisation de l'algérien Abdelmalek Droukdel, leader d'Aqmi en juin. Ou encore celle, en novembre, de Ba Ag Moussa décrit comme le chef militaire du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), affilié à al-Qaïda. Depuis un an, les efforts dans la zone des trois frontières, le Liptako, ont également permis de considérablement affaiblir l'État islamique au Grand Sahara, l'EIGS. Un groupe terroriste rival d'Aqmi, désigné ennemi numéro un lors du sommet de Pau en janvier.
Mais après la mort de cinq soldats, tués lundi et samedi dernier dans deux attaques à l'engin explosif improvisé, Florence Parly admet que les conditions de sécurité restent difficiles. Et ce n'est pas la seule difficulté à laquelle Barkhane doit faire face : le soutien européen au travers
de la force Takouba, prend du retard et l'arrivée au Mali d'un bataillon tchadien se fait toujours attendre. Or ces soutiens seront indispensables si bientôt la France émet le souhait de réduire son empreinte au Sahel.