Salaha Baby, president ligue de Tombouctou : «Je combats un système, pas un homme»
Coopté au C.E de la Femafoot le 12 novembre 2011, le président de la Ligue de Tombouctou, Salaha Baby, a quitté le navire le 6 mai dernier pour rallier le Collectif du 11 juillet. Soutien de taille du bureau fédéral, Salaha Baby est aujourd’hui dans une logique de combat d’un système qu’il juge inadéquat.
[caption id="attachment_156591" align="alignleft" width="315"] Salaha Baby[/caption]
La démission de Salaha Baby avait défrayé la chronique en début du mois de mai 2013. Un journal de la place (Les Echos) dévoilant l’information avait vite reçu un droit de réponse de la Femafoot signé de Souleymane Diallo, Conseiller à la Communication du président de la Femafoot. La Fédération contestait la démission de l’intéressé. Malheureusement pour la Femafoot, Les Echos ont soutenu leur journaliste et fait une mise en sorte à la Femafoot.
Moins de deux mois plus tard (le 28 juin 2013), Salaha devient le mandataire du Collectif du 11 juillet. C’est d’ailleurs lui qui a signé le communiqué relatif à la tenue de l’AG Extraordinaire pour le 12 juillet prochain avec comme seul ordre du jour : l’élection du nouveau C.E de la Femafoot. C’est encore Salaha qui a signé la lettre relative à l’AG Extraordinaire et envoyé à tout le Collège électoral.
Contacté par nos soins, le président de la Ligue régionale de Tombouctou confirme qu’il est bel et bien le mandataire du Collectif du 11 juillet. Il précise que ce sont Kassoum Coulibaly «Yambox» (vice-président de la Ligue Bamako), Boubacar Baba Diarra et Boukary Sidibé « Kolon » respectivement président du Djoliba AC et du Stade malien de Bamako qui l’ont désigné pour cette noble tâche. Il dit assumer avec fierté. «Vous comprenez que je ne suis plus membre du C.E de la Femafoot. J’ai bel et bien démissionné le 6 mai 2013. Je n’ai pas donné l’occasion au président de d’accepter ou de refuser ma démission», a-t-il martelé. L’ancien président de la Commission du football féminin et président par intérim de la Commission Communication et Média de la Femafoot ne comprend pas pourquoi d’aucuns l’accusent de n’avoir pas communiqué sur sa démission. «Je suis entré au C.E sans tapage. J’en sors sans faire de bruit. C’est une décision personnelle», a-t-il expliqué.
Salaha Baby s’insurge contre l’ingérence du président de la Femafoot dans toutes les affaires administratives et techniques des Ligues et des équipes. Avant de préciser que le problème de notre football s’identifie aux dirigeants et aux joueurs : «Je veux combattre un système et non un homme. C’est pourquoi je suis sorti du système pour mieux le combattre.»
Homme de principe et de conviction, Salaha Baby pense que seule une bonne gouvernance peut redonner espoir à notre football. Toute chose qui n’est pas de mise au niveau de l’actuel bureau du Comité Exécutif.
Baba Cisssouma
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