Scandale autour de la construction de la nouvelle Maison d’Arrêt de Bamako : Le ministère de la justice refuse d’octroyer le marché à l’entreprise la moins-disante

Juin 10, 2016 - 03:14
Juin 10, 2016 - 03:14
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Scandale autour de la construction de la nouvelle Maison  d’Arrêt de Bamako : Le ministère de la justice refuse d’octroyer le marché à l’entreprise la moins-disante
La nouvelle maison  d’arrêt de Bamako ne sortira  pas sitôt de terre. Et pour cause,  le dépouillement de l’avis d’appel d’offres lancé depuis  le 22 décembre 2015  par les soins du ministère de la Justice  et des droits de l’homme est contesté de tous les côtés. Pour la simple raison que   le département de la Justice aurait attribué le marché après dépouillement à l’entreprise ECGF, dont l’offre est évaluée à 8 897 832 959 FCFA contre 4 908 663 402 FCFA pour la moins-disante. Rappelé à l’ordre par l’autorité de régulation des marchés publics, le département de la ministre Mme Sanogo Aminata Mallé  ne veut rien attendre et a porté l’affaire devant la Cour Suprême de Bamako pour trancher. Le verdict est attendu dans les tout prochains jours.   Il faut rappeler que c’est la énième fois que l’avis d’appel d’offres pour la construction de la Maison d’arrêt de Bamako soit  mis rude épreuve. Le premier avis d’appel d’offres a été lancé sous le ministre Mohamed Ali Bathily qui occupait à l’époque le département  de la justice. Pour ce premier avis, ce sont selon des sources proches du dossier, cinq entreprises de constructions de la place qui ont postulé. Cependant, il nous est revenu que seulement quelque jours avant l’ouverture des plis, le dépouillement a été reporté à deux reprises sans motif valable. Entre temps, avec le remaniement le ministre Bathily changea de  portefeuille avec son Directeur administratif et financier. Le département de la Justice et des droits de l’homme a été confié à Mme Sanogo Aminata Mallé qui débarqua aussi avec son Directeur administratif et financier. Ce dernier,  sans se soucier que l’Etat est une continuité, a, dès sa prise de fonction annulé l’ancien avis d’appel d’offres, tout en lançant un nouvel avec le numéro N° 2016-O1/DFM-MJDH le 22 décembre dernier, pour la construction de cette nouvelle maison de détention R+2. Sur les quatre entreprises qui ont postulé, les entreprises les moins disantes, EGMK 4 908 963 042 (l’offre la moins disante), Entreprise Trobar 5 938 210 635 FCFA, Entreprise  Djenè Cissé 6 829 340 825 FCFA ont été toutes écartées au profit de l’ Entreprise de commerce général Fodé Coulibaly (ECGF) qui a proposé 8 897 832 959 FCFA. C’est avec indignation, surprise que les autres entreprises ont appris cette nouvelle. Car à en croire un responsable de l’une de ces sociétés, il est temps que nos compatriotes et surtout les agents aient pitié aux maigres ressources des contribuables. « Nous trouvons déplorables qu’avec autant de différence de prix, c’est l’entreprise qui a proposé le gros montant qui  soit retenu. Ce qui veut dire qu’il y a anguille sous roche » a dénoncé un entrepreneur en colère. Un autre, à savoir le moins disant qui a vu son offre rejeté dès le début du dépouillement a aussitôt saisi l’Autorité de régulation des marchés publics et des délégations de service public. Sékou TRAORE

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