Secret de femme : Pourquoi nos hommes se convertissent-ils de plus en plus en gigolo ?
Ils deviennent nombreux de nos jours ces hommes qui préfèrent jouer au gigolo pour arrondir leur fin du mois à Bamako.
« Le gigolo mania », une nouvelle tendance à Bamako en plein essor. Le phénomène même s’il n’est point nouveau, il croît à une vitesse vertigineuse, tout âge et couche sociale confondus, on constate chez la gente masculine une certaine évolution des mentalités. Nous sommes loin des stéréotypes de notre société où l’homme se faisait une question d’honneur d’être celui qui contrôle les finances du couple. De nos jours pour certains hommes, il n’est pas question d’être interpellé sur une quelconque question financière. Est-ce dû aux mutations culturelles, à la pauvreté ou encore à l’influence d’exemples importés. Le fait est que les gigolos se multiplient, ils repèrent les endroits publics en quête de riche dame pouvant subvenir à leurs besoins. Selon M. K. un jeune homme de la place, il n’est point question pour lui de courtiser une femme dépourvue d’argent. « Les filles de Bamako n’aiment personne et moi je ne vais jamais donner un sou à une fille. Je préfère sortir avec les femmes plus âgées et riches ». Cet autre un jeune commerçant au grand marché de Bamako, témoigne qu’il se fait entretenir par une dame plus âgée mais aisée financièrement ; « Je sors avec une douanière pleine aux as, elle me gâte beaucoup. Avec elle je n’ai plus de problèmes en couple, elle ne me surveille pas comme mon ex-petite amie. Ma douanière n’est même pas vielle, elle a seulement 7ans de plus que moi et elle est très belle. C’est elle qui m’habille et quand on sort, elle paye la facture, chaque week- end, elle me remet de l’argent. Son mari est muté dans un pays voisin, elle fait tout pour moi et ne me prend pas tout mon temps, elle m’a donné cette voiture que tu vois.. », des propos tenus par S.C avec fierté et orgueil pour exprimer la générosité de sa dulcinée. T.B est également un homme qui mène une vie aisée grâce à la générosité de son épouse plus âgée que lui d’une dizaine d’année. Le couple vit dans la maison de la bonne dame, qui assume le rôle de chef de famille pour le bonheur du mari. Quant à X, un jeune militaire, conscient de son pouvoir de séduction sur ses deux conquêtes, ne les ménage pas pour les soutirer de l’argent. Toutes deux jeunes comme lui, l’une est agent de banque et l’autre issue d’une famille riche, X , se vante de posséder (habilles, montres, ordinateur, téléphones de valeurs mais surtout de grosses sommes d’argents) grâce à ses deux copines.
Des différents témoignages que nous avons recueillis au cours de cette enquête, il apparaît que de nos jours, « être un gigolo » n’est plus perçu comme une tare dans notre société. Selon Moussa Traoré, sociologue, le phénomène peut être expliqué par la grande pauvreté de l’heure, l’influence d’’autres cultures sur nos mœurs ou encore par une déception amoureuse vécue par « le gigolo ».
Mais soulignons qu’il existe à Bamako, des endroits de rencontres pour gigolo, des bars-restaurant pour la plupart spécialisés dans ce domaine. Un endroit beaucoup fréquenté par des dames riches d’un certain âge en quête d’un partenaire d’un soir ou pour une relation pour plus d’affinité.
AMITA /Maliweb.net
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