Section «parc automobile» de la douane : Une rocambolesque affaire de corruption, de mauvaise gestion Des recettes douanières et de trafic d’influence

Le constat est sans appel : depuis la nomination de Modibo Maïga au poste de DG des Douanes du Mali, tout semble galvaudé. Du coup, la section « Parc automobile » de la Douane se signale à l’opinion en s’inscrivant sur la liste des foyers à scandales. Lorsque nous avons été informés de la situation, nous y avons diligenté une investigation dont nous vous livrons les fruits...

Celui qui a dit que « sous ATT, on bouffe avec des louches » n’a pas menti. En tout cas, à la section « Parc automobile » de la Douane, cette information serait difficile à démentir.  Certes, tous les douaniers qui y travaillent ne sont pas concernés par cette dérive dans la gestion de l’argent. Mais ceux qui sont concernés par cette affaire bouffent dangereusement, et on craint un autre scandale de la dimension de l’affaire des exos et des fonds spéciaux à la Douane.

De quoi s’agit-il ?
Il est connu de tous qu’au niveau des parcs de vente de véhicules d’occasion, la gestion des recettes douanières dépend directement de la section « Parc automobile » des Douanes. Les agents qui y travaillent en qualité de chefs sont victimes de grands rançonnements de la part de leurs supérieurs hiérarchiques.

Le premier responsable de cette unité s’en mettrait plein les poches. Pour le compte de la Douane, chaque chef de section « Parc » doit payer lourd tous les vendredis au risque de perdre son poste dans les jours à venir. Avec cette « épée de Damoclès » qui plane sur leur tête les agents concernés se voient dans l’obligation de vider leurs poches ou parfois même d’emprunter de l’argent pour atteindre le quota exigé. Tout le monde sait comment il est difficile d’accéder à la Douane malienne, et personne ne veut perdre son boulot si chèrement acquis. Dans ces conditions, ne peut-on pas deviner l’origine des dons et autres actes sociaux de la part du DG, des Sous-directeurs et consorts? Pour plaire au chef de l’Etat, a-t-on besoin d’avoir ces comportements non crédibles et de se soumettre à ces pratiques anti-normes ? Pourquoi tricher avec l’orthodoxie alors qu’on a dit « un Mali qui gagne » ? Quel crédit moral accorder à tous ceux qui agissent comme le premier responsable de la section « Parc automobile »?
De nos investigations, il ressort que pour être maintenu à ce poste de chef de section « Parc auto » de la Douane, il faut être en mesure de verser entre 1500 000 et 2 500 000 FCFA selon l’importance du parc. Les plus habiles s’en sortent « victorieux » avec pour bonus un séjour indéfini à leurs postes. Ils sont un certain nombre à être considérés comme des privilégiés. Le Président  ATT doit diligenter une enquête à la Douane et à la section « Parc automobile » et surtout passer les actes posés par le premier responsable au crible de la rigueur et de l’orthodoxie en matière de gestion des recettes douanières.

Enfin une question se pose : le chef du « Parc auto » agit-il seul ou en accord et en harmonie avec le DG de la Douane, le Colonel Modibo Maïga ? Ou avec le receveur ? Ou avec les deux? Sinon, qu’attendent-ils pour réagir ? Dans nos prochaines parutions, nous ferons des révélations troublantes sur la situation qui prévaut  à la section « Parc automobile » de la Douane, car notre démarche vise à dénoncer tous ceux qui « tirent vers le bas » le Mali qui gagne.
 Jean Pierre James