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Le Général Tiéfing Konaté, ministre de l'Intérieur et de la sécurité[/caption]
Quelle est la situation sécuritaire du pays ? Comment les autorités, à travers le ministère de la sécurité intérieure et de la protection civile, s’organisent pour assurer la sécurité des personnes et de leurs biens ? Qu’en est-il de la sécurisation des institutions de l’Etat ? Et ces « cellules dormantes » du terrorisme à Bamako ? Ce sont là autant de sujets abordés par le ministre de la sécurité intérieure et de la protection civile, le général Tiéfing Konaté, lors de l’émission « Question d’actualité » de l’Ortm. Le ministre Konaté a rassuré les Maliens : les forces de sécurité accompliront, jusqu’au bout, leurs missions.
Le ministre Konaté a reconnu la particularité des régions du nord qui échappent à tout contrôle de l’Etat du fait de l’occupation de groupes. Mais, pour ce qui concerne les autres villes non occupées et le District de Bamako, le général Konaté affirme qu’il n’y existe plus les mêmes inquiétudes qu’au moment du coup d’Etat et lors des événements qui ont opposé des éléments de l’armée (affrontements entre bérets rouges et bérets verts) les 31 avril et 1
er mai.
«En ce moment, il y avait réellement beaucoup de problèmes, ici à Bamako et ailleurs. La sécurité était perturbée à 90%, si bien que les gens ne pouvaient même pas sortir de chez eux», a-t-il déclaré. Le ministre de la sécurité intérieure et de la protection civile constate aujourd’hui une nette amélioration de la sécurité à Bamako :
«Depuis bientôt 5 mois, tout le monde remarque que la paix est revenue à Bamako et dans les autres villes». Aussi, Tiéfing explique ces (bons) résultats par la place (de premier choix) accordée par les autorités de la transition, à la question de sécurité dans notre pays.
Le département de la sécurité y a travaillé, selon son premier responsable. Ce qui a conduit à l’élaboration, dès le 25 juin, d’un document intitulé « Dispositif de sécurisation des institutions de la transition ». Dans ce dispositif, explique le ministre Tiéfing, d’importantes mesures ont été adoptées afin
«d’assurer la sécurité de toutes les institutions, à savoir le Président de la République, la Primature, la cité administrative, l’Assemblée nationale, la Cour constitutionnelle».
Au même moment, précise, le général Konaté, les mêmes dispositions sécuritaires ont été prises pour sécuriser les domiciles de tous les membres du gouvernement. Un tel dispositif, selon le ministre Konaté, ne retient pas que la sécurisation des institutions et des personnalités. Il met, en outre, un accent particulier sur la protection des citoyens et de leurs biens à travers la fréquence des patrouilles sectorielles des forces de sécurité, la police, la gendarmerie, la garde nationale. A coté de ces patrouilles sectorielles, les autorités ont prévu des patrouilles de grandes envergures dont la spécificité est de mettre ensemble, et en harmonie,
toutes les forces de sécurité.
Le ministre révèle également une série de mesures (sécuritaires) spécialement adoptées en vue de déceler tout cas de trafic d’armes. Il fait notamment cas de certaines initiatives comme les cheik-points destinés à renforcer le contrôle à l’entrée et à la sortie de certaines grandes villes. Objectif ? Détecter la présence de bandits, particulièrement, d’individus pouvant appartenir à des réseaux terroristes. Sur ce dernier point, le général Konaté, dévoile qu’il y a quelques semaines, ses services ont été informés de la présence de « cellules dormantes » d’Aqmi dans certaines régions non occupées et même à Bamako.
«Face à de telles informations, nos forces restent mobilisées pour interpeller toute personne suspecte», rassure le général Konaté. Le ministre de la sécurité, évoque également le rôle que les forces de sécurité sont appelées à jouer, aux cotés de l’armée, dans la reconquête des villes du nord.
Il y a quelques mois, précise le ministre, grâce à la vigilance de nos forces, une milice non autorisée, a été démantelée à Bamako, et des personnes soupçonnées de connexité avec les groupes armés au nord, interpellées alors qu’elles s’apprêtaient à aller grossir les rangs des Jihadistes.
Ces résultats, selon le ministre Konaté, n’auront pu être obtenus sans les renseignements. Le ministre de la sécurité invite les populations à y jouer un grand rôle et à avoir les meilleurs rapports avec leurs forces de sécurité.
Aux forces, le général Konaté souhaite les voir nouer des rapports cordiaux avec les populations, particulièrement avec les élus.
Oumar Diamoye